Le phénomène de la corruption a pris une proportion inquiétante sur le territoire national.
Les enseignants, les encadreurs et les candidats aux examens organisés par l’Office du baccalauréat du Cameroun sont interdits de salle d’examens durant les trois prochaines sessions et feront l’objet de poursuites judiciaires.
Après avoir sanctionné 46 candidats et examinateurs épinglés pour fraude lors de la session 2015 du Brevet d’études du premier cycle (Bepc), du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et du Certificat d’aptitude pédagogique d’instituteurs de l’enseignement maternel et primaire (CAPIEMP), le ministère des Enseignements secondaires s’occupe des fraudeurs aux examens du probatoire et du baccalauréat, organisés par l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC).
C’est grâce aux conclusions des enquêtes menées et aux rapports des chargés de mission que ces fraudeurs ont été démasqués. La suspension et la poursuite judiciaire des fraudeurs ont été validées par le conseil des examens. Le conseil de direction de l’Office du baccalauréat a entériné cette décision à travers la résolution n°2015/005/Obc/CD du 04 décembre 2015.
Selon la décision du ministère des Enseignements secondaires rendue publique le 16 décembre dernier, ils sont 159 au total, issus de tous les côtés du territoire national. Il s’agit des candidats, des correcteurs, des chefs d’établissement, des préfets des études, des censeurs, des examinateurs, les surveillants des surveillants, des chargés de mission, des chefs de centre, des membres du jury ou des tierces personnes.
C’est dans les sous-centres d’examen de Yaoundé, Douala, Akonolinga, Mfou, Okola, Bafoussam, Bayagam, Bangangté, Nkongsamba, Bamenda, Bokito, Dshang, Foumbot… qu’ils ont été épinglés. Motifs : inscriptions frauduleuses, substitution de candidat, faux et usage de faux, falsification de documents officiels, corruption, non-respect des textes, surveillance partisane, rançonnement et intimidation des candidats, entre autres.
Toutes ces personnes sanctionnées ne participeront pas aux examens durant les trois prochaines sessions : 2016, 2017 et 2018. Un coordonnateur d’éducation physique et sportive a été écarté du système pour avoir perçu 3000F et 5000 F pour attribuer des notes aux candidates enceintes n’ayant pas été évaluées.
Un autre examinateur a été sanctionné pour avoir menacé les candidats de changer leurs notes, s’ils ne lui versaient pas de l’argent. Au-delà, certains vont également répondre de leurs actes devant les tribunaux. Sur cette liste sombre, figurent des chefs d’établissement. Ils ont inscrit des candidats en leur délivrant de faux livrets scolaires, entre autres procédures strictement interdites au Cameroun.
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