Ce mercredi le président burundais, Pierre Nkurunziza a animé une conférence publique à Gitega au centre du pays, en présence des journalistes et de la population.
Dans cet exercice de communication, le chef de l’État a répondu aux différentes questions qui lui ont été posées. Il a par ailleurs profité de cette occasion pour faire des annonces. Parmi celles-ci, il a officiellement refusé que le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine (UA) envoie 5000 hommes au Burundi.
Dans sa déclaration, le président Nkurunziza a prévenu l’UA que si le Conseil de paix et de sécurité envoie ces 5000 hommes au Burundi sans son accord, cela sera considéré comme une atteinte grave à la souveraineté de l’Etat burundais.
« Au cas où ils (les dirigeants de l’UA) violent ce principe, ils auront attaqué le pays. Et dans ce cas, tous les Burundais doivent se lever et se battre contre eux», a averti le président burundais.
Il faut dire que ce refus d’un déploiement militaire par Nkurunziza n’est pas une surprise en soi. La médiation du président béninois, Boni Yayi, proposée par l’UA avait été également rejetée par le camp gouvernemental.
Le gouvernement burundais a fait savoir qu’il ne participera pas aux pourparlers prévus en janvier prochain, à Arusha en Tanzanie.
La communauté internationale a exprimé sa crainte de voir le retour de la violence à grande échelle depuis la réélection de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat jugé anticonstitutionnel par ses adversaires et en violation des accords d’Arusha de 2000 signés pour mettre fin à la guerre civile. Pierre Nkurunziza a été élu pour la première fois en 2005 et réélu en 2010. L’article 96 de la Constitution burundaise qui stipule que le chef de l’État est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, ne lui permet plus de briguer un troisième mandat.
Source: lepoint.fr