A l’appel du gouvernement, des Burundais ont marché le 26 décembre dernier pour dénoncer l’envoi annoncé de 5000 hommes par l’Union africaine (UA).
Par Terri
Ils sont sortis par centaines samedi dernier pour battre le pavé à travers les rues de Bujumbura et protester contre le projet de l’UA d’envoyer des troupes au Burundi à l’effet de ramener la paix et redonner une nouvelle chance au dialogue entre pouvoir et opposition actuellement dans l’impasse.
Selon différentes sources, la marche qui s’est déroulée sous la protection des forces de l’ordre est partie de la place de l’indépendance située au centre-ville jusqu’au bord du lac Tanganyika. A l’appel des autorités, d’autres manifestations similaires ont été organisées dans d’autres provinces du pays. Sur les pancartes que brandissaient les manifestants, des messages hostiles à la présidente de la Commission de l’UA, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.
« Le peuple burundais dit non à la manigance de Mme Dlamini Zuma », « les forces de l’UA égalent une recolonisation du Burundi », pouvait-on lire. Le gouvernement burundais dit défendre sa souveraineté pour justifier cette mobilisation. Car le Burundi est un pays indépendant capable de protéger sa population a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Thérence Ntahiraja.
Au même moment, des manifestations anti Nkurunziza se déroulaient dans d’autres quartiers de Bujumbura, mais réprimées par la police. Selon des organisations des droits de l’homme, les forces de l’ordre auraient fait usage de rafales et de grenades pour disperser les manifestants.
Une personne aurait trouvé la mort à l’occasion et de nombreux autres blessés. Dans le camp du pouvoir, l’on minimise ces incidents survenus à Nyakabiba, Bwiza, Musaga et Mutakura. « Le Burundi est en paix malgré quelques individus qui essaient de perturber la sécurité dans deux petits quartiers de Bujumbura », a lancé le porte-parole du ministre de l’Intérieur.