Alors que la situation reste tendue à Bujumbura. Sylvère Nimpagaritse, le vice-président de la Cour constitutionnelle, saisie la semaine dernière pour se prononcer sur la légalité d’une troisième candidature du président Nkurunziza, dénonce justement les pressions exercées par le pouvoir. Il a fui le pays pour sa sécurité et celle de sa famille
Le vice-président de la Cour constitutionnelle du Burundi est formel, le non à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza aurait dû l’emporter sur un plan purement juridique. Il est donc claire que Pierre Nkurunziza est en train de v*oler la constitution ainsi que les accords d’Arusha.
Aujourd’hui, Sylvère Nimpagaritse est un homme qui a peur, un homme aux abois, rencontré juste avant qu’il ne prenne le chemin de l’exil, il a déclaré « Je crois que vous le sentez même quand je m’exprime. J’ai peur. J’ai peur puisqu’ils commencent à me menacer avec des coups de téléphone. Ils me disent que je vais assumer et que j’engage ma vie et celle de ma famille », confie-t-il.