Burundi: La commission d’enquête de l’ONU demande à la CPI d’ouvrir une enquête
La CPI a été invitée par la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi à ouvrir dans les plus brefs délais une enquête sur les atteintes aux droits de l’homme qui ont été commises dans le pays depuis avril 2015.
Un rapport incriminant
Cette invitation date du lundi 4 Septembre 2017. Elle concerne la situation politique au Burundi frappé par une crise politique depuis le mois d’avril 2015. La CPI aura à se prononcer sur des possibles crimes contre l’humanité. En effet, selon les déclarations, la Commission d’enquête sur le Burundi aurait raison de croire que plusieurs violations des droits de l’homme ont été commises par des membres du service national de renseignement, de la police et de l’armée. Seraient aussi concernés les Imbonerakure, nom d’une milice pro-gouvernementale mais aussi des hauts responsables du pouvoir burundais.
La répression de ces atteintes aux droits de l’homme, est quasi impossible au niveau local vu le manque d’indépendance de la justice burundaise et l’impunité qui règne dans le pays.
Dans ce rapport qui est le fruit de plusieurs mois d’investigations auprès de plus de 500 témoins, les trois commissaires indiquent que ces violations démontrent souvent une extrême cruauté. Au nombre de ces violations, on compte des exécutions extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires, des disparitions forcées, des actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, et même des violences s3xuelles.
Retrait de la CPI
Rappelons que le Burundi avait formellement signifié aux Nations unies sa décision de se retirer de la CPI le 27 octobre 2016. Ce retrait devrait être effectif après un an, soit le 27 octobre 2017. Ainsi donc la CPI a jusqu’à cette date pour ouvrir une enquête de son propre chef. Passé ce délai, seul le Conseil de sécurité de l’ONU pourra faire appel à l’institution internationale.
En raison de cette crise, de nombreux Burundais se sont réfugiés à l’étranger. Le Burundi n’a cependant pas autorisé les enquêteurs à se rendre sur place.