Burundi: 568 prisonniers libérés pour réduire le surpeuplement des prisons
Le gouvernement burundais, a libéré 568 prisonniers, lundi 30 janvier 2017, pour réduire la congestion des prisons. Les détenus libérés, y compris les membres du parti MSD et les manifestants qui ont protesté contre la candidature du troisième mandat du président en 2014, ont tous été libérés de la prison centrale de Mpimba.
Selon la ministre de la Justice, Aimée Laurentine Kanyana, la réduction des congestions des prisons atteindrait 60% en 2017. La Prison centrale de Mpimba seule renferme 3605 prisonniers alors qu’elle a la capacité de recevoir que 800 prisonniers.
La ministre a fait savoir que le président du Burundi Pierre Nkurunziza a bien voulu exceptionnellement toucher « même ceux qui ont été condamnés pour des actes criminels commis lors des mouvements insurrectionnels qui ont été organisés depuis 2014 », faisant allusion à 58 jeunes militants du parti Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) d’Alexis Sinduhije.
La ministre Kanyana a indiqué que cette mesure a un triple objectif : permettre aux bénéficiaires de recouvrer la liberté, désengorger les prisons pour que ceux qui y restent vivent dans des conditions acceptables et consolider la réconciliation nationale.
Elle a demandé à ces personnes libérées d’éviter tout comportement de nature à leur faire retourner dans la situation de privation de liberté. Aux familles d’accueil des détenus libérés, aux responsables des confessions religieuses, à la police, aux autorités judiciaires et à la société civile, la ministre a invité à conjuguer les efforts pour encadrer et rendre utiles ces ressources humaines en garantissant leur sécurité et en les associant aux activités du développement du pays.
L’acte de grâce présidentielle va s’étendre à d’autres maisons de détentions du Burundi conformément au décret présidentiel N°100/01/ du 3 janvier 2017.