Après un mois d’investigation, la commission d’enquête sur le coup d’Etat manqué qui avait été orchestré par les soldats du régiment de sécurité présidentielle, a été rendu public. D’après le président de la commission d’enquête Simplice Poda : « Nous avons identifié les personnes qui sont susceptibles d’avoir pris part au putsch, mais cela ne fait pas d’eux des coupables car ils bénéficient de la présomption d’innocence. Mais, nos investigations nous ont permis d’identifier des personnes qui sont commanditaires soit complices »
Selon lui, la commission a entendu 211 témoins, des blessés et des personnes ayant perdu des biens lors du coup d’État manqué. Toutefois, a-t-il précisé, plusieurs personnes ayant quitté le territoire national n’ont pas pu être interrogé conformément à leur souhait.
« Le temps imparti ne nous a pas permis d’auditionner tout le monde. En plus, il y’a des gens qui ont dû prendre la fuite », a déclaré M Poda.
Ce rapport sera présenté au président de la transition et également transmis à la justice. Par ailleurs, le bilan du putsch s’est alourdi passant à 15 morts après le décès le 10 novembre de l’élève Tiékoura Mamadou Touré, âgé de 20 ans, des suites de blessures. En Annonçant cette quinzième victime, le Gouvernement de la Transition a réaffirmé sa détermination à rendre justice à tous les martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance du 16 septembre 2015.
Plusieurs dizaines d’officiers et de civils dont le général Dienderé et Djibril Bassolé, sont détenus depuis le coup de force manqué perpétrer par l’ex régiment de sécurité présidentielle (Rsp).
L’enquête a même dépassé les frontières du pays jusqu’à concerner des personnalités telles-que l’ivoirien Guillaume Soro, qui auraient également joué un rôle dans le coup de force militaire qui visait à mettre un terme à la transition et remettre en place le camp Compaoré, chassé par le peuple, au pouvoir.