Burkina Faso : Plusieurs morts dans une attaque contre une église catholique
Une église catholique dans le nord du Burkina Faso a été attaquée par des hommes armés dimanche matin, faisant au moins six morts, dont le prêtre.
Selon nos confrères de Radio France Internationale (RFI), les assaillants ont ouvert le feu sur les fidèles lors de la messe dans le village de Dablo, à 90 km de Kaya.
« Vers 9 heures du matin, au cours la messe, des individus armés ont fait irruption dans l’église catholique. Ils ont commencé à tirer alors que les fidèles tentait de s’enfuir », a déclaré le maire de Dablo, Ousmane Zongo, à l’AFP.
L’attaque aurait été menée par un « groupe d’une vingtaine à une trentaine d’hommes armés », selon une source sécuritaire.
« Ils ont incendié l’église, puis les magasins et un petit restaurant avant de se rendre au centre de santé où ils ont fouillé les lieux et incendié le véhicule de l’infirmière principale », a déclaré M. Zongo.
« La ville est pleine de panique. Les gens ont peur de sortir de la maison. Les magasins et les boutiques sont fermés. C’est pratiquement une ville fantôme », a-t-il ajouté.
L’attaque survient deux jours après la libération de quatre otages dans le nord du Burkina Faso par les forces spéciales françaises lors d’un raid.
Les Français Laurent Lassimouillas, 46 ans, et Patrick Picque, 51 ans, ont été kidnappés par des ravisseurs dans le parc national de la Pendjari au Bénin, près de la frontière avec le Burkina Faso, le 1er mai.
Les services de renseignement ont suivi leurs ravisseurs à travers le terrain semi-désertique de l’est du Burkina Faso alors qu’ils s’apprêtaient à traverser la frontière avec le Mali.
Les responsables craignaient que les otages ne soient remis au Front de libération de Macina (FLM), un groupe djihadiste formé en 2015.
Le Burkina Faso a été témoin d’attaques terroristes de plus en plus fréquentes et meurtrières au cours des quatre dernières années, attribuées à des groupes djihadistes tels qu’Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique du Grand Sahara (EIGS).
L’attaque de dimanche est la deuxième contre une église catholique depuis le début des attaques terroristes dans le pays en 2015.
Crédit photo : hespress