Burkina Faso : les promesses d’Ibrahim Traoré après son investiture en tant que président de transition
Ibrahim Traore, le jeune capitaine de l’armée qui a mené le dernier coup d’État au Burkina Faso, est devenu vendredi président par intérim, promettant de reconquérir des territoires aux mains des djihadistes.
M. Traore s’est engagé à soutenir une transition menant à des élections en juillet 2024, alors qu’il prêtait serment dans la capitale, Ouagadougou, sous haute sécurité.
Le mois dernier, M. Traore, 34 ans, a pris la tête d’officiers subalternes mécontents lors du deuxième coup d’État en huit mois qui a frappé ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le motif – comme en janvier – était la colère face à l’incapacité d’endiguer une insurrection djihadiste de sept ans qui a fait des milliers de victimes et chassé près de deux millions de personnes de leurs foyers.
Les membres de la junte avaient déjà annoncé qu’il assumerait le rôle de président de transition, mais vendredi a eu lieu l’investiture officielle.
Après avoir prêté serment, M. Traore, vêtu d’un treillis militaire et d’une écharpe aux couleurs nationales du pays, a déclaré : « Nous sommes confrontés à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Nos objectifs ne sont autres que la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes. L’existence du Burkina est en danger. »
La prestation de serment a été décrite dans la charte de la transition adoptée la semaine dernière.
L’article quatre de la charte stipule « que le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle » prévue en juillet 2024.
« Je jure sur mon honneur devant le peuple burkinabè de préserver, respecter, faire respecter et défendre la Constitution, la charte de la transition et les lois (du Burkina) »
Le mois dernier, Traore a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Damiba lui-même n’avait pris le pouvoir qu’en janvier, chassant le dernier président élu du Burkina, Roch Marc Christian Kabore.