La situation est encore confuse, au palais de Kosyam, le siège de la présidence à Ouagadougou. Selon le site de Radio France internationale, les militaires du RSP ont investi les lieux. Il s’agit de la garde présidentielle burkinabè, qui a fait irruption en plein conseil des ministres. Les militaires auraient désarmé les soldats en faction sur les lieux, confisqué les téléphones des ministres et fermé le portail du palais.
Pour l’instant, impossible de savoir ce qui se passe à l’intérieur. Le président de transition, Michel Kafando, et son Premier ministre Isaac Zida, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, sont aux mains des soldats de la garde présidentielle. Aucune revendication n’a pour l’instant été émise par ce groupe de militaires. On ignore les motivations de ces soldats.
Des militaires ont pris position, en armes, tout autour du palais présidentiel. Des éléments du RSP ont encerclé également la télévision nationale du Burkina Faso, ainsi qu’une télévision privée. Plusieurs radios, dont RFI, ont vu leur signal interrompu.Des éléments du RSP ont également coupé la diffusion d’une radio privée, Radio Omega. Les soldats ont incendié les motos des journalistes et menacé d’incendier les locaux si la radio ne cessait pas ses émissions.
La tension est extrême dans les quartiers de Ouaga 2000 et de Patte-d’oie, près de la présidence. Les manifestants ont entamé une marche en direction du palais présidentiel, mais ont été chargés par des éléments du RSP, qui ont dispersé la foule en tirant en l’air. On entend toujours des tirs sporadiques aux abords du palais.
La foule s’était rassemblée près de la place de la Révolution, le principal point de rendez-vous des manifestants étant le rond-point de la Patte-d’oie, près du palais présidentiel. Les manifestants disaient vouloir attendre là que le président et le Premier ministre soient libérés par les soldats du RSP. Dans le cas contraire, selon leurs propres termes, ils affirmaient vouloir « libérer eux-mêmes le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida ».
Le président du Conseil national de transition juge que « la nation est en danger ». L’Union africaine, la Cédéao et l’ONU exigent la libération immédiate des otages.