Burkina Faso : la justice prend une nouvelle décision contre Guillaume Soro
La justice burkinabé semble déterminer à poursuivre l’actuel président de l’assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro. En effet, une nouvelle stratégie de poursuite vient d’être mise en place. Suite à l’affaire du putsch manqué, en lieu et place du mandat d’arrêt lancé en janvier dernier contre Guillaume Soro, la justice militaire souhaite passer par la « procédure de dénonciation »
“En ce qui concerne M. Guillaume Soro (…), le parquet (du tribunal militaire) a opté pour la procédure de dénonciation (et) comme nous avons dénoncé les faits (…) nous n’avons plus compétence d’émettre un mandat d’arrêt contre M. Guillaume Soro”, a déclaré le commissaire du gouvernement, le commandant Alioune Zanré, lors d’une conférence de presse.
Selon M. Zanré, le Burkina Faso rencontre des difficultés pour faire appliquer le mandat d’arrêt contre l’ex-chef de la rébellion ivoirienne à cause du “principe selon lequel aucun Etat n’extrade son national”.En outre, selon les “conventions multilatérales et bilatérales qui lient le Burkina aux autres organisations et pays (…) l’extradition n’est pas possible en matière d’infraction politique” et “en matière d’infractions militaires”, a indiqué M. Zanré.
Au lieu de réintroduire un nouveau mandat d’arrêt contre Soro, Alioune Zanré le commissaire du gouvernement pense qu’il est préférable d’opter pour la « procédure de dénonciation».
« Si nous dénonçons et que nous attendons que l’autre partie réagisse, nous n’avons plus intérêt à émettre un mandat contre Guillaume Soro. (…), comme nous avons dénoncé les faits, nous n’avons plus compétence d’émettre des mandats dans ce sens » a précisé M. Zanré.
Cette procédure sera-t-elle efficace pour contraindre Guillaume Soro de répondre de ses actes devant la justice ? Seul l’avenir nous le dire.