Burkina Faso: L’ex-Premier Ministre Isaac Zida poursuivi par la justice
Après plusieurs avis lancés contre lui, https://www.afrikmag.com/burkina-faso-choses-se-compliquent-isaac-zida/, Le général Isaac Zida, ex-premier ministre de transition politique au Burkina, actuellement en exil au Canada, est poursuivi pour « désertion ». Il avait été maintes fois invité par le chef de l’État Roch Marc Kaboré, à rentrer, mais l’ancien homme fort du Burkina, selon les autorités n’a pas « obtempéré » à cette injonction.
Le chef de l’État, Roch Kaboré, également ministre de la Défense, a annoncé jeudi que le général Isaac Zida, ancien Premier ministre du gouvernement de transition, allait être poursuivi pour « désertion en temps de paix » et « refus d’obtempérer », selon une source militaire de son entourage, préférant rester anonyme.
Selon lui, il s’agit d’une « procédure disciplinaire tout à fait normale qui concerne tout militaire en situation d’absence irrégulière à son poste« .
Selon un autre officier s’exprimant également sous couvert d’anonymat, et qui a confirmé la procédure: « même si l’intéressé venait à rentrer au bercail, cela n’éteindra pas la procédure en cours. En sa présence ou non, un conseil d’enquête (conseil de discipline) sera mis en place pour prononcer la sanction contre tout militaire en absence irrégulière en application du Règlement de discipline générale (RDG) ».
Zida est également soupçonné d’avoir été le « chef des opérations » du RSP pendant les manifestations anti-Compaoré de fin octobre 2014, pendant lesquelles une trentaine de personnes ont été tuées et plus de 600 autres blessées par les militaires.
Outre la radiation du tableau d’avancement, M. Zida qui est également passible devant le tribunal militaire pour infraction au code militaire risque « l’admission à la retraite d’office », une « radiation avec versement de ses droits légaux » ou encore une « mise en non-activité par retrait ou suspension d’emploi ».
Le général Isaac Zida a rejoint en janvier sa famille au Canada à la fin de la transition (décembre 2015) muni d’une permission délivrée par le président Kaboré. Sa permission a expiré depuis le 15 février et le président Kaboré l’a sommé publiquement à maintes reprises de regagner sa base, sans succès.