CAN 2017-demi-finale Burkina-Egypte 1-1 (3-4 atb) : Une pilule amère pour le Faso
Non, le Burkina Faso ne jouera pas la finale de la coupe d’Afrique des nations 2017. Comme en 1998, les Etalons ont encore été barrés par les Pharaons d’Egypte. Et pourtant, les joueurs de Paulo Duarte ont maîtrisé le match. Sans faire le match parfait, ils ont obligé Mohamed Salah et ses partenaires à subir le match. 65% de possession en première mi-temps. Sans but. En boxe, on aurait dit, le Burkina Faso a mené aux points. Paulo Duarte a utilisé sur le front de son attaque, deux percuteurs et presseurs de défense.
Aristide Bancé et Préjuce Nakoulma. Les deux ont été à la hauteur mais n’auront pas bénéficié du soutien technique d’un Bertrand Traoré, ombre de lui-même. Au milieu, Charles Kaboré a ratissé énormément de ballons. Une mi-temps maîtrisée.
Au retour des vestiaires, Les Étalons demeurent toujours volontaires. Mais à la 66ème minute, la seule véritable action placée des Egyptiens, dans la surface de réparation burkinabé va être transformée en but. Pure technique de Mohamed Salah, frappe limpide et imparable. Le gardien du Faso ne peut absolument rien. *« Ce but est beau mais il est injuste.* », lance un internaute. Il est arrivé contre le cours du jeu. Dans la phase de domination des Burkinabé.
Les Étalons sont sonnés mais ne relâchent pas le harcèlement de la défense des Pharaons. Et c’est un contrôle poitrine et enchainement de Aristide Bancé qui vient récompenser les efforts des vice champions d’Afrique 2013. (73ème min). Un but qui n’était que justice. Le football, c’est aussi justice. Les deux équipes ne marqueront plus rien. Ou disons, les Égyptiens laissent l’initiative du jeu à leurs adversaires en espérant profiter des espaces dans leurs zones de défense.
Les Burkinabé ne relâchent rien, au contraire. C’est plutôt El Hadary qui souffre. Mais les Etalons n’ont pas l’efficacité au bout de leurs actions. Finalement, ils ont été trainés, tranquillement en prolongations puis aux tirs au but par les expérimentés égyptiens. Ils comptaient sur leur gardien. El Hadary n’a pas raté le
rendez-vous des tirs au but. Le gardien Olivier Kouakou et Bertrand Traoré ont tremblé. Ils ont douché tous les espoirs des supporters burkinabé qui y croyaient vraiment. Finalement, l’Egypte se qualifie en réussissant 4 tirs sur 5.
Les Etalons peuvent nourrir des regrets. Ils sont passés près d’une revanche historique. Mais aussi près de leur deuxième finale en coupe d’Afrique. Un goût d’inachevé. Un coup du destin aussi. L’Egypte reste éternelle.
Fernand Dedeh