Burkina Faso: Dernière actualité sur l’extradition de François Compaoré
Depuis quelques mois, François Compaoré le frère cadet de l’ancien président Burkinabè Blaise Compaoré est sous contrôle judiciaire en France. Si l’on s’en tient à nos confrères de RFI, la justice burkinabè réclame son extradition dans le cadre de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998.
Le mardi 28 novembre dernier, dans le cadre de sa tournée africaine, le président Français Emmanuel Macron avait indiqué dans son allocution à l’université de Ouagadougou, qu’il ferait tout pour faciliter cette procédure. Mais tout ceci dans le stricte respect de la loi et de l’indépendance de la justice.
Notre source laisse entendre que pour le moment, le contrôle judiciaire contraint seulement François Compaoré à pointer par mois au commissariat. Selon la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, le 15 janvier prochain, François Compaoré sera fixé sur son sort. Cette juridiction va se prononcer sur son extradition vers le Burkina Faso.
Toutefois la défense de François Compaoré se montre optimiste comme l’a indiqué Pierre-Olivier Sur, son avocat. En effet, pour qu’une extradition soit possible il faut qu’un certain nombre de critères soient réunis. Pourtant lorsqu’on consulte le dossier, il y a de nombreuses limites: « les faits sont très anciens, puis l’affaire a déjà été jugée. Un élément de dysfonctionnement de la justice burkinabè par rapport à la justice française, et pas des moindres : ils connaissent là-bas la peine de mort. Un élément de nature politique, à l’évidence, c’est un procès politique, et on utilise le judiciaire pour régler des comptes politiques. Et cela est un des critères qui fait que les jurisprudences refusent l’extradition quand on est dans ce genre de schéma. »
Pour toutes ces raisons, il y a très peu de chance que François Compaoré soit extradé vers le Burkina Faso. Le président Emmanuel Macron a d’ailleurs déclaré à Ouagadougou qu’une bonne coopération judiciaire entre les deux pays n’empêche pas l’indépendance de la justice française. Il a précisé que dans cette affaire, ce sont les juges français qui auront le dernier mot.