Burkina Faso : après deux ans de service, un agent des impôts disparaît avec 75 millions FCFA
Un agent de recouvrement de la Direction des moyennes entreprises du Centre II dont l’identité n’a pas été révélée est accusé de s’être volatilisé avec la coquette somme de 75 millions de francs CFA.
L’information a été révélée par le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNADI), le mardi 21 mars 2017, au cours d’une conférence de presse. C’était à Ouagadougou.
En grève depuis le 20 mars dernier, au cours de la cérémonie, le syndicat a chargé le ministre burkinabè des Finances ainsi que le directeur général des impôts.
Comme l’indique Newsaouaga, il est reproché à ses deux personnalités de «poser sans gêne des actes visiblement contraires à toute volonté politique de mobilisation optimale de ressources». Le SNEDAI précise que les deux mis en cause agissent sous le couvert du gouvernement.
C’était d’ailleurs l’occasion qu’attendait Nongo Grégoire Traoré, secrétaire général du syndicat, pour évoquer le cas d’un agent de recouvrement de la direction des moyennes entreprises du Centre II, qui se serait envolé avec plus de 75 millions de francs CFA.
Selon ce responsable syndical, cet agent n’avait que deux ans de service. Bien que celui-ci n’ait pas été nommé caissier, il exerçait pleinement la fonction de caissier principal.
L’agent bénéficierait des largesses du maire d’une commune rurale par ailleurs receveur qui lui aurait « confié la caisse de recouvrement qui en a profité pour se faire la belle avec 75 millions », comme le rapporte le site Newsaouaga.
«Les supérieurs hiérarchiques de cet agent, le directeur des moyennes entreprises, Badelson Bado, son receveur des impôts, Younga Mamadou, maire d’une commune rurale, doivent rendre compte dans cette affaire», a menacé M. Traoré.
Le mouvement de grève lancé par le Syndicat national des agents des impôts et des domaines depuis cinq jours « connaît un large succès avec un taux de participation de 90 à 100% sur l’ensemble du territoire national », selon les responsables syndicaux.
Les grévistes revendiquent une dotation suffisante en carburant, des bâtiments administratifs de qualité l’octroi d’une indemnité compensatrice forfaitaire et le rappel de celle liée à l’exploitation informatique.