Burkina Faso: que devient Blaise Compaoré, trois ans après sa chute?
Trois ans après avoir été chassé du pouvoir suite au soulèvement du peuple, Blaise Compaoré vit de beaux jours en attendant son procès rejeté au 4 mai prochain. Nos confrères de Jeune Afrique rapportent les conditions de vie princières dans lesquelles vivent l’ancien chef d’Etat burkinabé et son épouse en Côte d’Ivoire.
Un exil doré
Dans leur patrie d’adoption, la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré et son épouse, Chantal, ont élu domicile dans une villa cossue de Cocody-Ambassade, un quartier chic de la ville d’Abidjan.
Dotée d’un vaste jardin et d’une piscine moderne, cette agréable villa – qui jouxte celle de l’ancien président Henri Konan Bédié – a été mise gracieusement à la disposition du couple par Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur.
Selon ses proches, Blaise Compaoré reste « serein » malgré l’approche du procès qui lui est intenté par la justice burkinabè, poursuivant son exil doré comme si de rien n’était, entre dîners, sport quotidien, lecture d’essais politiques et week-ends dans la station balnéaire huppée d’Assinie.
Ils ont droit à des visiteurs réguliers
De nombreux responsables politiques ivoiriens rendent régulièrement visite à l’ex chef d’état burkinabé. Ce sont entre autres le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le député et ancien ministre Alain Lobognon, et bien sûr Hamed Bakayoko. Pour ne citer que ceux-là.
Ses partisans burkinabè y défilent également, comme, tout récemment, une délégation de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (Coder), composée de partis de l’ancienne majorité.
Inquiet de la montée du terrorisme
Suite à leur entrevue avec Blaise Compaoré, un de ses partisans déclare : « Nous avons uniquement parlé de l’importance du processus de réconciliation nationale, et pas une seule minute de son dossier judiciaire ». Et selon un autre confident de Compaoré, celui-ci serait par ailleurs « très inquiet » face à la montée du terrorisme au Burkina Faso.