Burkina-Faso: « 51% des femmes se marient avant leur dix-huitième anniversaire…»
A l’occasion de la célébration de la journée international des filles qui se tient chaque 11 octobre de l’année, l’ONG Amnesty International a dressé un bilan.
Dans ce bilan, le Burkina-Faso est le cinquième pays au monde le plus touché par les mariages forcés.
« Au Burkina Faso, 51% des femmes se marient avant leur dix-huitième anniversaire, ce qui en fait le cinquième pays le plus touché au monde en ce qui concerne les mariages forcés et précoces », a indiqué mercredi l’ONG Amnesty International dans un communiqué publié à la veille de la célébration de la journée internationale des filles.
« Nous appelons les autorités burkinabés à aligner leurs objectifs sur le droit international et à veiller à ce que les filles soient libres de décider si, quand et avec qui elles se marieront », a déclaré Yves Boukari Traoré, directeur exécutif d’Amnesty International au Burkina.
Selon les études menées par l’ONG, cette pratique a des répercussions sur d’autres droits de l’homme et peut conduire à une grossesse précoce et à des complications liées à la grossesse, au détriment de la santé et de l’éducation des filles et des jeunes femmes.
En dépit de cette situation embarrassante, l’ONG révèle qu’une stratégie visant à mettre fin au mariage d’enfants a été mise en place. Toutefois des efforts restent à faire.
« La stratégie nationale ne visait qu’un objectif de réduction de 20% du nombre de mariages d’enfants entre 2016 et 2025, plutôt que de viser à mettre fin à cette pratique. Cela est incompatible avec les obligations du gouvernement en vertu du droit international, notamment le Protocole de Maputo, qui fixe à 18 ans l’âge minimum du mariage pour les femmes (…) ».
Emeraude ASSAH
Crédit photo : Franceinfo