La forêt amazonienne, celle qui produit une grande partie de l’oxygène terrestre, et qui abrite la plus grande réserve de biodiversité, en gros celle qui nous permet de vivre est totalement en feu.
Les incendies qui ravagent l’Amazonie depuis le mois de juillet ont empiré ces derniers jours provoquant l’émoi à travers la planète. Le nombre de feux a atteint selon l’institut de recherche spatiale du pays des records.
Les feux en Amazonie sont notamment provoqués par les défrichements par brûlis, une méthode qui consiste à transformer des aires forestières en zones de culture et d’élevage ou pour nettoyer des zones déjà déforestées. Cette opération a lieu généralement pendant la saison sèche.
Ledit institut (INPE) déclare avoir observé “plus de 9 500 incendies depuis jeudi le 15 août, principalement dans la région amazonienne”. La fumée provoquée par les incendies dans les États de l’Amazonas et du Rondônia, poussée par des vents puissants, a plongé dans le noir la ville de São Paulo pendant environ une heure le lundi 19 août. Possédant 60 % de la surface amazonienne, le Brésil est le pays d’Amérique latine le plus touché par les incendies.
Cette situation dramatique pour la forêt tropicale, vaste de 7 millions de km2, qui reste presque un sujet non abordé a créé la consternation sur Twitter où les utilisateurs utilisent le hashtag » #PrayforAmazonia « et font des publications: « L’Amazonie brûle depuis 16 jours et personne n’en parle ? »
Les incendies augmentent de manière significative avec l’arrivée de la sécheresse et « ce à quoi nous assistons est la conséquence de l’augmentation de la déforestation révélée par les chiffres récents », estime ainsi auprès de l’AFP Ricardo Mello, du programme Amazonie du Fond Mondial pour la Nature-Brésil.
De plus les prises de position du président Jair Bolsonaro au sujet de l’Amazonie ne manquent pas de choquer la population. Climato-sceptique et libéral notoire, le président brésilien souhaite avant tout exploiter les terres amazoniennes à des fins commerciales. Sur Twitter, les internautes lui reprochent largement de ne pas agir contre ces feux de forêts.
Et pour se défendre, ce dernier a expliqué mercredi que des ONG pourraient avoir provoqué les feux qui affectent actuellement l’Amazonie afin d’«attirer l’attention» sur la suspension par Brasilia des subventions à la préservation du «poumon de la planète». «Il pourrait s’agir, oui, il pourrait, mais je ne l’affirme pas, d’actions criminelles de ces “ONGéistes” pour attirer l’attention contre ma personne, contre le gouvernement brésilien. C’est la guerre à laquelle nous sommes confrontés», a lancé Jair Bolsonaro devant des journalistes à la sortie de sa résidence officielle. Il n’a apporté aucun élément pouvant étayer sa grave mise en cause des ONG, mais a expliqué que celles-ci «ressentent le manque d’argent».
«On a retiré l’argent aux ONG. Elles recevaient 40% des subventions venant de l’étranger. Elles ne les ont plus. On a aussi mis fin aux subventions publiques» aux ONG, a-t-il expliqué. «Le feu, apparemment, a pris dans des lieux stratégiques», a-t-il poursuivi. «Même vous ne pourriez aller filmer dans tous les lieux où cela brûle, et envoyer (vos vidéos) à l’étranger», a-t-il dit aux journalistes. «Parce que tout indique qu’ils sont allés là-bas pour filmer des incendies. C’est ce que je ressens».
source: le figaro
