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Bras de fer entre Donald Trump et Twitter : les choses s’empirent !

Pour avoir publié un message jugé à risque sur Minneapolis, le président américain a assisté involontairement à une punition radicale de Twitter. Les administrateurs du réseau social ont simplement masqué le message litigieux. Donald Trump s’enflamme !

C’est le début d’une guéguerre sans précédent entre le président américain et Twitter. Le réseau social a, pour la première fois, appliqué une mesure de modération sur le compte personnel de Trump, afin de limiter la « glorification de la violence » contenue dans l’un de ses tweets.

C’est une première depuis sa création. Twitter n’avait jamais jusque là sorti de telles mesures. Pourtant ce vendredi 29 mai, le réseau social a bloqué sans le supprimer complètement, un message du président Trump en l’accompagnant d’un avertissement.

Le message en question, posté par le compte principal de Donald Trump @realdonaldtrump, concernait les manifestations dans la ville de Minneapolis, théâtre de violentes tensions ces derniers jours après qu’un homme noir a été tué par des policiers lors d’une interpellation.

« Si des émeutes commencent, on commencera à tirer » , avait-il écrit faisant rappel à une  une citation bien connue aux États-Unis. Cette phrase était fréquemment employée par le chef de la police de Miami lors des violences raciales survenues dans cette ville de Floride à la fin des années 1960.

Le chef de la police en question, Walter Headley, avait à l’époque été dénoncé par les défenseurs des droits civiques pour la manière dont la police de Miami avait contribué à attiser les tensions avec les communautés noires de la ville.

« Ce tweet est contraire à nos règles sur l’apologie de la violence (…) » et porte « le risque qu’il puisse inspirer d’autres actions violentes », a expliqué officiellement Twitter après avoir décidé de limiter la visibilité du tweet de Donald Trump sur sa plate-forme.

« Nous avons laissé le tweet en ligne parce qu’il est important que le public puisse toujours le consulter, vu son intérêt pour comprendre des questions importantes d’actualité », a justifié le réseau social – il n’est, en revanche, plus possible pour les utilisateurs de Twitter de le partager ou d’y répondre.

Donald Trump a réagi dans le même temps en accusant Twitter de « cibler les républicains, les conservateurs et le président des Etats-Unis », alors que, selon lui, l’entreprise californienne ne « fait rien pour les mensonges et la propagande de la Chine et du Parti démocrate d’extrême gauche ».

Dans le même temps, un autre compte Twitter de la présidence américaine (celui de la Maison Blanche) a posté exactement le même message problématique que celui qui avait été écrit par Donald Trump. Quelques dizaines de minutes plus tard, Twitter a apposé à ce message la même signalétique.

Cette offensive Trump-Twitter ne relève pas du seul calcul politique. Donald Trump a légitimement pu être pris de court par la soudaine intransigeance de son réseau social favori. Après tout, il a été autorisé à y partager pendant des années ses adresses à polémique.

La relation entre Donald Trump et Twitter n’a pas toujours été bonne. Le président américain a plusieurs fois eu à accuser le réseau social pour une cause ou une autre.

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