Côte d’ivoire: Bonaventure Kalou appelle à la libération de Simone Gbagbo
Après avoir récemment annoncé qu’il se lance en politique, l’ancien international ivoirien Bonaventure Kalou commence déjà à prendre position sur certaines questions politiques en Côte d’ivoire, comme celles de la justice et la réconciliation.
Alors qu’il répondait aux questions de nos confrères de jeune Afrique, l’ancienne star des Eléphants s’est exprimée sur le cas de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo incarcéré à la Cour Pénale internationale (CPI) et sa femme Simone détenue en Côte d’ivoire.
Pour l’ancien footballeur ivoirien, la libération de Simone Gbagbo est indispensable pour renforcer le dialogue républicain et faciliter la réconciliation : « Je pense qu’il faut des actes forts pour renforcer le dialogue républicain. Les partis d’opposition attendent cela de la part du président Ouattara, afin d’instaurer un climat plus apaisé. Ils lui feraient davantage confiance. Alors, une grâce ou une libération de Simone Gbagbo pourrait aller dans ce sens. Nous sommes Africains, il y a des choses que nous devons régler sous l’arbre à palabres… », a-t-il déclaré.
Concernant l’ancien président Laurent Gbagbo, Bonaventure Kalou pense qu’il aurait été mieux qu’il « soit jugé en Côte d’Ivoire ». « Il aurait été plus logique que les Ivoiriens se retrouvent entre eux », a-t-il ajouté.
Pour l’ancien footballeur : « Il y a beaucoup de violence verbale, qui débouche inévitablement sur la violence physique. Pourquoi ? Parce que certains militants sont quelque part des fanatiques. Ils refusent toute critique sur leur parti et sur le leader de ce parti, qui n’a à leurs yeux aucun défaut. Ils n’acceptent pas le débat contradictoire »
« Le président Ouattara est arrivé après une très grave crise. Aujourd’hui encore, il y a beaucoup de problèmes. Bien sûr, des choses ont été faites : le pays s’est modernisé, on a construit des ponts, des routes (…) L’économie se porte mieux. Mais une grande partie de la population se plaint à juste titre de ne pas ressentir les effets de la croissance. Le pouvoir a été confronté à une mutinerie dans l’armée. La corruption reste élevée, même si la Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays touché», conclut celui qui a porté le maillot des Eléphants à 52 reprises .
crédit photo: Afrikmag