Birmanie: La prison pour les hommes qui refusent d’épouser les femmes qu’ils enceintent
Le gouvernement du Myanmar ou Birmanie est en train de rédiger une loi qui pourrait voir des hommes emprisonnés jusqu’à sept ans pour avoir mis,une femme enceinte, mais ne l’a pas épousée, a déclaré un haut fonctionnaire mercredi.
Cette disposition s’inscrit dans une nouvelle législation visant à renforcer les droits des femmes alors que le pays s’ouvre après un demi-siècle de règne militaire.
Selon l’Hindoustan, le directeur du service social, Naw Tha Wah, a déclaré que la nouvelle loi criminaliserait la violence domestique pour la première fois et rendrait le viol collectif une infraction capitale.
Si elle est adoptée au Parlement, la loi entraînera également une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison pour tout homme qui refuse de se marier avec une femme après avoir vécu ensemble et jusqu’à sept ans si elle est enceinte.
« Nous sommes en train de rédiger un projet de loi pour protéger les femmes et prévenir la violence contre elles », a déclaré Naw Tha Wah à l’AFP.
«Les femmes peuvent se plaindre si elles sont intimidées à ne pas se marier après avoir vécu ensemble. Nous leur accorderons la protection prévue par la loi ».
A majorité bouddhiste, la Birmanie est un pays socialement conservateur, où les stéréotypes s3xuels sont profondément enracinés et le s3xe reste un sujet tabou.
La langue birmane n’a pas de mot pour les organes génitaux féminins et tous les vêtements portés sur la moitié inférieure de la femme sont considérés comme impurs, ce qui signifie qu’ils doivent être lavés séparément des vêtements des hommes.
Alors que les attitudes ont commencé à changer depuis la démission de la junte isolationniste en 2011, les activistes disent que les femmes sont toujours traitées comme des citoyens de deuxième classe.
Il n’existe actuellement aucune loi visant à prévenir la violence domestique à l’égard des femmes ou à combattre le harcèlement s3xuel sur le lieu de travail.
Le code pénal inclut certaines dispositions contre le viol, bien que cela ne couvre pas les maris qui abusent de leur épouse à moins d’avoir moins de 13 ans.
L’année dernière, le Parlement a adopté des lois controversées soutenues par des nationalistes bouddhistes de ligne dure, restreignant le mariage entre les femmes bouddhistes et les hommes d’autres confessions.