Pour le numéro de septembre du magazine Vogue, Beyoncé a accordé une interview où elle parle de son corps, sa grossesse et la naissance de ses jumeaux Sir et Rumi Carter.
La chanteuse de 36, mariée à Jay-Z a fait la manchette la semaine dernière après qu’elle ait révélé qu’elle sera en couverture du dernier numéro du magazine Voque. L’artiste de 36 ans a obtenu le droit de choisir son photographe, Tyler Mitchell, le premier afro-américain à faire la photo de couverture du magazine.
S’exprimant au sujet de la naissance de sa fille Blue Ivy, Beyoncé explique comment elle a voulu maigrir rapidement pour modeler son corps.
« Après la naissance de mon premier enfant, j’ai cru aux choses que la société disait à propos de mon corps. Je me suis fait pression pour perdre le poids en trois mois et j’ai organisé un petit tour pour m’assurer que je le ferais. Quand j’y pense, je vois que c’était fou. »
Discutant de la naissance de ses jumeaux et sa césarienne, Beyoncé se confie sur l’acceptation de son corps.
« Lors de ma convalescence, j’ai appris à m’aimer moi-même et à prendre soin de moi, m’acceptant avec mes formes rondes. J’ai accepté ce que mon corps voulait être ».
« Aujourd’hui, mes bras, mes épaules, mes seins et mes cuisses sont plus larges. J’ai un petit ventre de maman et je ne suis pas pressée de m’en débarrasser. Je pense que c’est authentique. »
« Si un jour je veux des abdominaux, je bosserais comme une folle pour les avoir. Mais pour l’instant, ma petite bedaine et moi avons l’impression d’être comme il faut. Je pense qu’il est important que les femmes et les hommes voient et apprécient la beauté de leurs corps naturels. »
À propos de sa décision de travailler avec Tyler Mitchell, la reine Bey pense qu’il est important d’ouvrir les portes aux jeunes artistes.
« Il y a tellement de barrières culturelles et sociétales que je fais tout mon possible pour mettre tout le monde sur un pied d’égalité, pour présenter un point de vue différent pour les gens qui sentent peut-être que leur voix ne compte pas. Imagine, si personne n’avait donné sa chance aux femmes brillantes qui sont arrivées avant moi : Josephine Baker, Nina Simone, Eartha Kitt, Aretha Franklin, Tina Turner, Diana Ross, Whitney Houston, et la liste continue. Elles ont ouvert des portes pour moi et j’espère que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ouvrir les portes à la nouvelle génération de talents. »
S’exprimant sur son passé, Beyoncé évoque ses nombreuses performances, y compris Coachella et la tournée On the Run II.
« J’avais une vision très claire pour Coachella. J’étais si précise parce que je l’avais vu, je l’avais entendu, et c’était déjà écrit en moi. Un jour, j’ai chanté le Black National Anthem à Rumi en la couchant. J’ai commencé à le fredonner tous les jours.
L’intégrant dans son concert à Coachella, Beyoncé explique : « Je jure que j’ai senti une joie pure briller sur nous. Je sais que la plupart des jeunes gens de la scène et du public ne connaissait pas l’histoire du Black National Anthem avant Coachella. Mais ils ont compris l’émotion que ça leur procurait. C’était une célébration de toutes les personnes qui se sont sacrifiées plus qu’on ne l’imagine, qui ont fait avancer le monde pour qu’on puisse accueillir une femme de couleur en tête d’un festival pareil. »
« L’un des moments les plus mémorables de la tournée On The Run II pour moi était le concert de Berlin à l’Olympiastadion, le site des Jeux Olympiques de 1936, indique-t-elle, ce lieu a été utilisé pour promouvoir une rhétorique de haine, de racisme et de division et c’est ce lieu où Jesse Owens a gagné 4 médailles d’or, détruisant le mythe de la suprématie blanche. Moins de 90 ans après, deux personnes noires ont joué là-bas dans un stade plein. »
Crédit photo : eveningstandard