Révélé en 1995 par son rôle d’esclave dans Amistad, de Steven Spielberg, Djimon Hounsou est aujourd’hui l’un des acteurs les plus riches de Hollywood.
Né le 24 avril 1964 à Cotonou, capitale du Bénin, Djimon Hounsou est arrivé en France à l’âge de 13 ans et a passé son adolescence chez ses frères, à Lyon. Peu attiré par les études, il décide très vite de tirer parti de son meilleur atout : son corps. Il monte ainsi à Paris et tente de percer dans le mannequinat. Mais les débuts sont si difficiles qu’il lui arrive de dormir dans la rue. C’est en faisant sa toilette dans une fontaine près du Centre Beaubourg qu’il est un jour repéré par un proche du couturier Thierry Mugler, qui l’engage comme top model. Il tourne aussi dans les clips Express Yourself, de Madonna, réalisé par David Fincher, et Love Will Never Do Without You, de Janet Jackson
Au début des années 1990, il part tenter sa chance à Hollywood. Mais là encore, il galère quelques années et son apparition en dieu Horus dans le film Stargate, la porte des étoiles, de Roland Emmerich, en 1994, ne suffit pas à le sortir de l’anonymat. Il doit attendre 1997 pour voir sa carrière décoller quand il retient l’attention de Steven Spielberg : « Il était plein de talent, dit un jour le cinéaste en évoquant sa cassette d’essai envoyée par la directrice de casting d’Amistad. Il était courageux, sympathique, coléreux, il avait sa dignité… tant de choses combinées. Djimon a une paix en lui mais une force dehors, ce qui le rendait parfait pour ce rôle. »
Par la suite, il capitalise sur son impressionnant physique en enchaînant les seconds rôles musclés, dont le plus célèbre reste celui de Juba, qui combat dans l’arène au côté de Russell Crowe dans Gladiator.
Sa composition d’artiste peintre mystérieux dans In America, en 2002, lui permet d’élargir sa palette et fait de lui le premier Africain nommé aux oscars. Il joue aussi dans Blueberry, l’expérience secrète, de Jan Kounen (2004), avec Vincent Cassel, et dans Le Boulet (2002), avec Gérard Lanvin, Benoît Poelvoorde et José Garcia et monte en gamme en donnant la réplique à Scarlett Johansson et Ewan McGregor dans The Island (2005) et à Leonardo DiCaprio dans Blood Diamond en 2006.
Après le coup de mou accusé par sa carrière en 2013, on a pu l’apercevoir récemment dans deux blockbusters à succès, Les Gardiens de la galaxie et Fast and furious 7. On le retrouvera bientôt en ecclésiastique dans le film d’épouvante Les dossiers secrets du Vatican, qui sort le 29 juillet en France. Enfin, l’année prochaine, il sera un chef indigène dans une énième version de Tarzan et le chevalier de la Table ronde Bédivère dans une nouvelle adaptation de la légende du roi Arthur en tournage actuellement.
Une fortune de 215 millions d’euros
Il a par ailleurs fondé sa société de production, Belly Serpent Productions, avec laquelle il développe des projets en Afrique, parmi lesquels un biopic de Behanzin (1845-1906), héros de la résistance anticolonialiste, roi du Dahomey de 1890 à 1894, qui fut par la suite exilé en Martinique.
Après s’être senti longtemps rejeté par son pays, Djimon Hounsou fait aujourd’hui la fierté du Bénin, toujours prêt à lui dérouler le tapis rouge. A 51 ans, l’ex SDF est à la tête d’une fortune de près de 215 millions d’euros accumulée grâce à ses cachets d’acteur, des placements boursiers judicieux, un lucratif contrat publicitaire pour la marque de cosmétiques Covergirl ou des investissements immobiliers. Il possède par ailleurs un club de football à Cotonou et a prêté son nom à une ligne de vêtements pour ados, Hounsou Séduction, un parfum, L’eau de Djimon, et à une chaîne de restaurants, « Chez l’gros Djimon ».
Selon le magazine économique américain People with Money, Djimon Hounsou aurait amassé entre les mois de février 2014 et février 2015 la coquette somme de 75 millions de dollars, qui lui permet de trôner tout en haut de la liste des acteurs les mieux payés du monde.