La crise entre le Niger et le Bénin n’est pas prête de connaitre un dénouement heureux. En tout cas, à en croire le président du Bénin, la partie nigérienne n’est pas encore disposée à fumer le calumet de la paix. Patrice Talon en est profondément déçu, mais reste optimiste pour une normalisation.
Comment résoudre la crise diplomatique entre le Niger et le Bénin depuis la prise de pouvoir des militaires à Niamey ? Les deux pays se regardent en chiens de faïence depuis que le Béni s’est aligné sur les décisions de la CEDEAO sanctionnant le Niger à la suite du renversement de Mohamed Bazoum. Les nouvelles autorités nigériennes ne digèrent pas encore que leur voisin béninois ait durci leur position. Surtout par rapport aux transactions depuis le port de Cotonou.
«Le Président Tchiani n’a pas reçu le ministre Adambi que j’ai pourtant expressément chargé de lui remettre ma lettre d’apaisement et d’invite au rétablissement de la fraternité et de la libre circulation des personnes et des biens entre le Niger et le Bénin. Mais, je peux vous assurer que le Bénin n’a fait l’économie d’aucun effort, d’aucune humilité, pour permettre le rétablissement de la concorde entre le Niger et Bénin.», s’est plaint le président Patrice Talon.
Le président béninois pense qu’il est temps de mettre fin à cette guerre froide entre les deux pays. Intimement liés économiquement, le Bénin et le Niger n’ont pu faire l’économie d’une crise, avec l’arrivée au pouvoir du Général Tchiani. Avec les décisions de la CEDEAO, endossé naturellement par le Bénin, le Niger s’est senti offusqué par la posture de son voisin. Mieux, les récentes altercations entre les deux pays sur le transit du pétrole destiné à la Chine a fini par convaincre le Niger de l’hostilité inédite du Bénin.
Le Bénin et le Niger devraient finir par s’entendre vu les interconnexions sociales et économiques qui unissent les deux peuples depuis des décennies.
