L’ambassadeur de l’Union européen au Bénin, Oliver Nette, a reçu l’ordre de quitter le pays avant le 1er décembre 2019 pour « ingérence et activités subversives. »
« Il est apparu que cette coopération a été un peu pertubée par ce diplômate qui se laisse aller à des activités que nous pouvons considérer comme subversives pour notre pays », peut-on lire dans une déclaration de la présidence.
« Il s’est trop immiscé dans nos affaires. Il appelait constamment la société civile à protester contre le gouvernement », a confié à l’AFP un représentant anonyme du gouvernement.
Le Bénin n’est pas le seul pays africain à prendre une telle décision contre les diplomates accusés d’ingérence. Le Rwanda, le Burundi, la République démocratique du Congo et la Somalie ont expulsé ces derniers mois des ambassadeurs.
Les diplomates se voient souvent accorder certains privilèges et immunités pour leur permettre de s’acquitter efficacement de leurs fonctions et d’entretenir des relations gouvernementales, y compris en période de difficultés et de conflit armé.
Bien que les diplomates ne puissent pas être poursuivis par les pays hôtes, on peut leur ordonner de partir, souvent dans un bref délai.
L’article 9 de la Convention de Vienne stipule que le pays hôte peut déclarer tout membre du personnel diplomatique étranger « persona non grata » et exiger son expulsion.
Cela peut être fait par un État « à tout moment et sans avoir à expliquer sa décision. »
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