Bédié-Ouattara/ Rencontre symbolique et visages crispés pour « briser le mur de glace »
Sous pression, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont rencontrés le mercredi 11 novembre en fin de soirée au Golf Hôtel d’Abidjan. Une première rencontre qui selon les deux protagonistes est l’amorce d’autres entrevues en vue de rétablir le climat de paix en Côte d’Ivoire. Mais les visages graves des deux hommes et la brièveté de la rencontre en disent long sur l’âpreté des négociations annoncées.
La rencontre Ouattara- Bédié a surpris partenaires et adversaires le 11 novembre. Alors que le PDCI avait égrené une liste de conditions à remplir au préalable avant toute discussion, notamment la libération de tous les cadres emprisonnés, Bédié s’est retrouvé au Golf Hôtel avec Ouattara.
Arrivés tous deux aux alentours de 17H, les deux hommes se sont vite enfermés dans une salle. Bédié accompagné de son vice-président le Général Ouassenan Koné et Ouattara flanqué de son directeur de cabinet, M. Sarassoro.
La rencontre, en elle-même, fut brève. Une prise de contact en quelque sorte. A leur sortie, les visages graves, signe des dissensions persistantes, Alassane Ouattara a fait la déclaration suivante:
« Le Président Bédié, président du PDCI-RDA et moi-même, nous venons d’avoir un entretien fraternel pour rétablir la confiance et faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit en paix. Et nous sommes convenus que la paix est la chose chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens. Et Nous avons décidé d’œuvrer pour qu’il en soit ainsi; et ceci était une première rencontre pour briser la glace, pour rétablir la confiance et nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré et la confiance est rétablie ».
A son tour, Bédié a estimé qu’il n’avait rien à ajouter à ce que Ouattara a dit. Sauf qu’il a tenu tout de même à indiquer que Ouattara et lui ont » brisé le mur de glace, le silence, et nous allons dans les jours et les semaines à venir continuer à nous téléphoner à nous rencontrer pour qu’enfin le pays soit ce qu’il était avant ».