Béchir Ben Yahmed, fondateur de Jeune Afrique, est mort : découvrez qui était l’homme
Béchir Ben Yahmed, fondateur de Jeune Afrique est passé de vie à trépas ce lundi 3 mai 2021. L’homme était interné dans un hôpital de Paris pour des soins depuis le mois de mars dernier.
Le fondateur du média panafricain Jeune Afrique, est né le 2 avril 1928 à Djerba en Tunisie. L’homme est mort ce lundi des suites d’une contamination de la covid-19. Il était hospitalisé à l’hôpital Lariboisière de Paris.
Nommé ministre très jeune dans la Tunisie indépendante, Béchir Ben Yahmed militait aux côtés de Habib Bourguiba. Passionné par le journalisme, il crée en 1956 l’hebdomadaire L’Action, puis en 1960, Afrique Action, qui deviendra plus tard Jeune Afrique.
Plusieurs fois ministre au sein du gouvernement de la Tunisie, l’homme opte pour le métier de journaliste, sa seconde passion. En 1962, il décide de quitter la Tunisie pour l’Italie, précisément à Rome, deux ans plus tard, il s’installe à Paris, où l’entreprise est basée jusqu’à ce jour.
C’est depuis la capitale française que l’homme a développé son magazine pour le hisser au rang des médias de référence. Le média a été au cœur de certaines luttes panafricaines, mais cela était parfois mis en sourdine.
« Fondé pour accompagner le mouvement d’émancipation des peuples qui, à l’orée des années 1960, accèdent à l’indépendance, Jeune Afrique a pris une part active dans tous les combats qui ont depuis rythmé l’Histoire du continent », a rappelé le magazine.
Sous sa responsabilité, le magazine met sur pied Jeune Afrique Média Group, qui édite aussi la revue anglophone The Africa Report et la lettre d’information Jeune Afrique Business +. De plus, en vue de mettre en lumière l’actualité internationale, il crée La Revue.
En 2020, Béchir Ben Yahmed confie la gestion du magazine hebdomadaire à ses enfants et au directeur de la rédaction François Soudan. Aidé par son épouse Danielle, il met sur pied la maison d’édition du group.
Devenu, un mensuel, jeune Afrique a lancé une restructuration en 2020 afin de mieux s’engager dans le milieu du numérique. C’est au total 21 postes sur 134 qui seront supprimés afin d’étoffer ceux-ci d’experts du numérique en d’ici fin 2021 dans l’optique de rendre plus compétitif le mensuel.
Crédit Photo : La Nouvelle Tribune