Burkina-Faso: le Général Bassolé bénéficie d’une liberté provisoire
C’est le mardi 10 Octobre 2017, que le Général Djibrill Bassolé a été mis en liberté provisoire d’après nos confrères de jeuneafrique qui relaient une annonce faite par l’un de ses avocats Me Dieudonné Bonkoungou.
Incarcéré à la maison d’arrêt et de corrections des armées(MACA) depuis plus de deux ans pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015, Djibril Bassolé a passé sa première nuit au milieu des siens.
Pour la défense, c’est déjà une première victoire d’obtenir la libération provisoire de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré. Il faut dire que l’arrestation et l’incarcération de Djibril Bassolé à la MACA relèvent du fait qu’il est poursuivi par la justice burkinabè pour trahison dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat manqué contre le pouvoir de transition dirigé par Michel Kafando en mi-septembre 2015.
L’on se souvient qu’en Juillet dernier, le juge d’instruction, dans son ordonnance, avait abandonné la quasi totalité des charges qui pesaient contre le général Bassolé : attentat à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs, meurtre, coups et blessures volontaires.
Le haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations-Unies s’était prononcé en faveur d’une libération immédiate du Général Bassolé estimant que « l’ arrestation et la détention de Bassolé étaient arbitraires ».
Il avait préconisé qu’il soit traduit devant un tribunal civil. Dans le même dossier du putsch manqué, deux proches de l’ancien ministre des Affaires étrangères, à savoir son frère, Nicodème Bassolé, et son ex-directeur du protocole, Halidou Sawadogo, visés par des poursuites judiciaires, ont bénéficié d’un non-lieu.
Renvoyée au 25 octobre 2017 par la chambre de contrôle, celle-ci devra confirmer ou infirmer les charges contre les 107 inculpés, civils et militaires. 63 personnes mises en cause dans ce dossier bénéficient d’une liberté provisoire. 21 accusés, dont le général Gilbert Diendéré, sont actuellement détenus à la Maca, alors que neuf autres sont en fuite.
A l’annonce de la libératoin provisoire de Bassolé, l’on a constaté un tollé retentissant chez certaines organisations de la société civile comme le Balai citoyen qui a appelé à manifester contre cette décision.