Gambie: Yahya Jammeh n’a pas pillé les caisses de l’Etat, selon le porte-parole de Barrow qui contredit le conseiller
En Gambie, les institutions recommencent à travailler normalement. Un signe qui montre que, bientôt, l’autorité du nouveau président gambien, Adama Barrow pourrait régner. Il y a quelques jours, les députés gambiens approuvaient dans la précipitation, l’état d’urgence voulu par Yahya Jammeh, dont le mandat était expiré.
L’Etat d’urgence est désormais levé, et les parlementaires qui ont approuvé l’initiative, commencent à exprimer leur regret. Un membre de l’ancien parti au pouvoir s’est même excusé pour avoir soutenu cette décision, dont le seul but était d’aider l’ex chef d’Etat à se maintenir au pouvoir.
Par ailleurs, dimanche dernier le nouveau président gambien qui s’exprimait depuis une station de radio sénégalaise, aurait déclaré que les premiers éléments fournis par la banque Apex laissaient croire qu’effectivement Jammeh avait pillé les ressources du pays. Un montant de 11 millions de dollars avait été avancé par Mai Fatty, le conseiller d’Adama Barrow.
Selon ce dernier, “en l’espace de deux semaines, 500 millions de dalasis ont été retirés” par Yahya Jammeh, soit près de 11 millions de dollars. Au moment où nous prenons en main le gouvernement, la Gambie est en détresse financière, et “les caisses sont pratiquement vides”. Affirmait-il.
Ces informations de pillage, viennent d’être démenties, par le porte parole du nouveau président Barrow, Halifa Sallah. Les réserves de la Banque centrale de la Gambie sont ‘‘intactes’‘ selon les déclarations faites lundi par le porte-parole du président Adama Barrow.
»Il y avait eu des informations publiques au sujet de la banque centrale, ce qui était particulièrement préoccupant, mais l’inspecteur général de la police m’a dit que tout était intact. J’ai parlé au gouverneur et ils n’y a vraiment aucun problème parce qu’ils savent que le travail et les banques fonctionnent le week-end. Nous avons également été informés de certaines contradictions administratives en termes d’instructions données à certains chefs égaux ». A déclaré Halifa Sallah.
Les résultats de l’enquête ouverte par l’inspection générale de la police nationale ont confirmé les déclarations de Halifa Sallah selon lesquelles les réserves sont intactes. Cette déclaration du porte-parole contredit donc celle faite dimanche dernier par Mai Fatty, conseiller du nouveau président
« Selon le HCR, au moins soixante seize milles gambiens ont trouvé refuge au Sénégal depuis Décembre dernier. 8000 parmi eux ont déjà repris le chemin du retour, ajoute l’agence des Nations Unies pour les réfugiés »
Yao Junior L