C’est l’un des projets majeurs du PIDA (Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique). Mais le barrage de la Renaissance Africaine évolue à pas de tortue du fait d’incompréhension entre l’Ethiopie, principal bénéficiaire du projet, et l’Egypte et le Soudan les deux autres bénéficiaires. L’administration africaine tente d’y apporter une solution.
Le 6 novembre prochain, les autorités Ethiopienne, Egyptiennes et Soudanaises sont invitées à prendre part à une importante réunion dans la capitale américaine, Washington. Selon Sameh Choukri, le ministre des Affaires étrangères Egyptien, cette rencontre s’inscrit dans la volonté de l’administration américaine de lever les obstacles à l’achèvement du barrage de la Renaissance Africaine, initié par l’Ethiopie, mais devant également profiter à ses deux voisins du Nil que sont l’Egypte et le Soudan.
Mais le pays des Pharaons oppose quelques réserves. Il craint en effet que le projet ne réduise son accès et ses profits tirés des eaux du Nil. Il avait avoué son incapacité à s’accorder avec son voisin, et avait même demandé à la communauté internationale d’intervenir. L’Egypte avait demandé, il y a quelques semaines, à l’Ethiopie de reporter le remplissage du réservoir du barrage prévu pour l’année prochaine. Le gouvernement du Premier ministre Abiy Hamed avait refusé la demande, tout comme il avait refusé celle tendant à impliquer un autre intermédiaire en dehors du Soudan.
Si la participation de l’Egypte à la rencontre de Washington est presqu’une certitude, les autres protagonistes laissent planer des doutes sur la leur.
Le Barrage de la Renaissance Africaine fait partie des 400 projets inscrits au programme pour le développement de l’Afrique (PIDA), initié par la Commission de l’Union Africaine, et soutenu par des partenaires au développement. Il sera le plus grand barrage hydroélectrique du continent, avec une production de 6450MW d’électricité.
Hartman N’CHO