Baisse de la pression sur le régime Ouattara : Soro demande à Bédié de convoquer l’opposition pour se dire les vérités
Guillaume Soro et son parti veulent absolument relancer le mouvement de désobéissance civile. A cet effet, ils appellent l’opposition à reprendre du service mais surtout à faire l’état des lieux de leur combat. En se parlant « sans complaisance ».
Dans un communiqué lu par Me Affoussiata Bamba-Lamine, Générations et Peuples Solidaires, le parti de Guillaume Soro a déclaré qu’il « continuera à s’opposer aux troisièmes mandats et aux Présidences à vie en Afrique ». Et sur la crise ivoirienne, GPS maintient ses exigences, qui sont aussi celles de l’opposition en générale.
Il s’agit entre autres de « la dissolution du Conseil Constitutionnel parjure ; la dissolution de l’actuelle Commission Electorale Indépendante(CEI) monocolore et aux ordres ; l’audit international de la liste électorale ; la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires ; le retour sécurisé de tous les exilés ; la commission d’une enquête internationale pour situer les responsabilités des atrocités commises avant et après la mascarade électorale et identifier leurs auteurs ; la mise en place d’une transition civile pour l’organisation d’une élection présidentielle transparente et inclusive » indique le communiqué de GPS.
Eu égard à tous ces griefs soulevés, Guillaume Soro et son parti estime « qu’il urge que l’opposition politique se réveille et porte haut le flambeau du combat pour la démocratie et l’État de droit ».
A cet effet, Générations et Peuples Solidaires (GPS) « sollicite le Président Henri Konan Bédié et l’ensemble des leaders des partis d’opposition aux fins de convoquer toutes les plateformes politiques engagées dans le combat pour l’État de droit et la démocratie pour faire un état des lieux de la désobéissance civile sans complaisance, en tirer les leçons afin de rassurer le peuple et relancer son noble combat car la lutte doit continuer ».
Cette rencontre de vérité entre les partis de l’opposition devra assurément plancher sur les dissensions internes qui plombent l’unité d’action des opposants au 3e mandat d’Alassane Ouattara. Depuis l’annonce d’un dialogue entre Bédié et Ouattara le 11 novembre 2020, l’opposition semble avoir mis un coup d’arrêt à son mot d’ordre de désobéissance civile, sans vraiment le signifier aux militants.