Chili: l’avortement thérapeutique est désormais possible
Après 30 ans d’interdiction totale de la pratique d’IVG, (interruption volontaire de grossesse) au Chili, une décision émanant des dernières années de la dictature d’Augusto Pinochet, les féministes viennent d’obtenir une grande victoire.
Le tribunal s’est penché sur la loi contre l’avortement, l’autorisant désormais sur le territoire.
Après deux ans et demi de débat autour de la loi contre l’avortement, le chili, l’un des 18 pays au monde où l’avortement était jusqu’ici interdit vient de légaliser l’avortement thérapeutique.
« C’est un évènement historique. C’est un reflet de la lutte menée par les féministes, les femmes, et les organisations humanitaires depuis des décennies. Nous avons été fermes pendant le débat législatif, fermes devant le Tribunal constitutionnel et la constitutionnalité des trois motifs a été reconnue », se félicite une femme présente dans le rassemblement commémorant cet acquis législatif.
Les opposants à cette nouvelle loi, rassemblés devant le tribunal, ont traité d’assassins ses promoteurs. L’église catholique, quant à elle, a appelé ses fidèles à s’opposer à cette loi, que les députés conservateurs bloquaient depuis des années.
Roxana Landaluce, porte-parole du mouvement anti-avortement a déclaré « C’est un jour noir pour notre pays. On vient de légaliser le génocide ».
« Jour historique pour les femmes au Chili »
La présidente Michelle Bachelet, principale promotrice de la dépénalisation de l’avortement thérapeutique, a tenu à saluer ce jour historique sur Twitter « Jour historique pour les femmes au Chili ! Avec l’approbation des trois motifs, nous avançons pour un droit fondamental pour notre dignité ».
Désormais, les femmes au Chili pourront avorter seulement dans ces trois cas : pour les femmes dont la vie est en danger, pour celles dont le fœtus n’est pas jugé viable, et pour les victimes de viols.
