Autriche: Une mendiante condamnée à payer 38.000 euros comme amende
Une mendiante roumaine, mère de cinq enfants a écopé d’une amende de 38.000 euros environ 418.000 DH. Sa seule faute, est d’avoir bravé à plusieurs fois, une interdiction de mendier dans le Vorarlberg, le land le plus occidental de l’Autriche.
Son avocat, Me Anton Schäfer n’en revenait pas au regard de la peine infligée à sa cliente. La mendiante est sommée de payer l’amende si non, elle risque trois ans de prison.
Selon les informations, la mendicité en Autriche n’’est pas de rigueur dans tout le pays. « Certains villes sont sévères, d’autres le sont moins, ou encore choisissent une démarche du juste milieu comme Salzbourg où les autorités locales avaient décrété l’année dernière une interdiction sectorielle de la mendicité », a explique une habitante.
La condamnation de la mendiante fait réagir certains élus. C’est le cas par exemple d’un député du parti des Verts (De Grünen)) au Parlement régional du Vorarlberg.
Nina Tomaselli, n’a pas digéré la condamnation. Elle s’insurge contre l’interdiction de la mendicité, car, selon elle, l’interdiction sonne comme une atteinte aux Droits de l’Homme avant de dire que, « la peine infligée à cette mendiante représente un risque très grave sur son existence, d’autant plus qu’elle a cinq enfants en charge ».
Cette position de l’élue des Verts, n’est pas celle que partagent les responsables de la mairie de la ville de Mozart, pour la plupart de sociaux-démocrates (SPÖ) et de conservateurs (ÖVP).
Selon eux, « cette mesure est une bonne parade pour, au moins, apaiser la colère des habitants qui se plaignent de plus de plus des mendiants originaires principalement de la Roumanie ». Tandis que, les députés du parti autrichien de la liberté (FPÖ-extrême droite) en complicité avec certains venant des partis de droite, appellent les autorités à décréter une interdiction générale de la mendicité tout en menant une répression impitoyable contre le phénomène car, estimant « que la plupart des mendiants appartiennent à des réseaux reliés à des organisations criminelles en Europe de l’Est ».
Yao Junior L