Égypte: les autorités bloquent 62 sites internet. Les raisons…
Les défenseurs des droits de l’Homme et des professionnels de la presse ont indiqué lundi 12 juin, que depuis la fin du mois de mai, les autorités Égyptiennes ont bloqué 62 sites internet.
Cette décision intervient au moment où le pouvoir est accusé de museler la liberté d’expression. Le 24 mai dernier, les autorités avaient déjà bloqué une vingtaine de sites Internet. Entre autres, les médias qataris comme Al-Jazeera, un site indépendant égyptien connu pour sa liberté d’expression nommé Mada Masr, ou encore Huffpost Arabi, le site en arabe du média américain The Huffington Post.
D’après l’Association égyptienne pour la liberté de pensée et d’expression, le nombre total des sites bloqués en Egypte a atteint 62, parmi lesquels, 10 sites d’informations égyptiens et plusieurs sites offrant un service VPN (Réseau privé virtuel) permettant de contourner la censure anti-étatique.
Fatma Serag, l’avocate des droits de l’Homme qui travaille pour l’association a indiqué à l’AFP que « Certains sites ont été temporairement débloqués, avant d’être bloqués à nouveau ».
Le rédacteur en chef d’Al-Bedaya, un site connu pour ses positions critiques à l’égard du gouvernement, a indiqué à l’AFP avoir présenté une plainte au syndicat des journalistes. Ce dernier est convaincu que cette décision a un lien avec le débat au Parlement concernant l’accord controversé de Tiran et Sanafir, deux îlots de la mer Rouge que le gouvernement veut rétrocéder à l’Arabie saoudite, malgré un refus catégorique de l’opinion publique.
Le secrétaire général du syndicat des journalistes a indiqué à l’AFP qu’avec le conseil supérieur des médias, ils se coordonnent pour envoyer une circulaire aux autorités compétentes, afin de connaître les raisons du blocage et l’entité qui en est responsable.
Récemment, Reporters sans Frontières a publié le classement mondial de la liberté de la presse. l’Egypte se positionne à la 161e place sur 180 pays.