Côte d’ivoire: les »microbes » attaquent des personnes présentes à des funérailles à Yopougon
Décidément, on ne sait plus jusqu’où iront les jeunes délinquants communément appeler « microbes ». Même dans les cérémonies funéraires, ces jeunes perturbateurs opèrent en toute impunité. Depuis qu’ils ont élu domicile dans la commune de yopougon, les « microbes » se sont déjà installés dans certains lieux stratégiques pour se livrer à leurs salles besognes.
Désormais, leurs nouvelles victimes sont des personnes qui assistent aux cérémonies funéraires. D’après nos confrères de koaci, les mercredis, jeudis, vendredis et samedis, à la place CPI entre Sicogi et Selmer non loin du lavage, les « microbes » se livrent à des actes d’agression sur les populations.
« Je viens de la seconde bâche où on distille la musique Gouro. Je me dirigeais dans le noir pour uriner, à peine accroupie qu’ils m’ont intimé de leur donner mon sac à main et d’ajouter que si je criais, ils pouvaient me laisser des traces sur le corps avec leurs armes blanches », témoigne l’une des victimes en provenance de Marcory, pour assister aux funérailles de sa tante.
« Nous avertissons tous nos clients qui viennent prendre un pot au maquis lors des funérailles. Les microbes font partie des occupants des tables. Ils font attention à vous donc à la moindre inattention, ils vous « piquent », votre portable ou portefeuille s’infiltrent dans un couloir et se dirigent vers Wassakara », a expliqué un gérant.
« Moi j’habite à Niangon nord à gauche. Je suis venue assister aux funérailles d’un cousin. Je n’avais idée de l’existence d’un WC public. Je me suis dirigée dans un couloir. C’est là que quatre jeunes m’ont demandé de les suivre. J’ai refusé ils ont sorti des couteaux. Je leur dis que je pouvais leur donner mes portables. D’autres personnes sont passées dans le couloir voyant bien qu’on m’agressait mais n’ont rien dit. C’est quand un des bandits a voulu me tirer par la force pour m’envoyer dans un autre couloir non éclairé et que j’ai crié très fort ,que les bandits ont eu peur et pris la fuite. Depuis ce jour quand je viens au Cpi je n’emprunte plus les couloirs. » indique une autre victime.
Cette situation devient alarmante pour des personnes qui viennent rendre un dernier hommage à leurs illustres disparus. Une solution doit impérativement être trouvée contre ces jeunes hors la loi.
On se souvient qu’au mois de mai dernier, l’opération « Epervier » avait été lancée pour éradiquer la délinquance juvénile. Au regard de son expansion dans cette zone de Yopougon, elle devrait s’orienter vers ces endroits devenus de nouveaux lieux de prédilection des microbes.