Côte d’ivoire : 10.000 prostituées reçoivent de l’aide des anciennes
Une association d’anciennes prostituées dénommée « éducatrices de pairs », est allée à la rencontre des prostituées d’Abidjan. En dehors des moyens scientifiques utilisés pour leur protection, les anciennes prostituées utilisent des méthodes de sensibilisation qui se révèlent être très efficaces.
Les anciennes du plus vieux métier du monde vont à la rencontre des hommes et des femmes qui se livrent à cette activité et ils échangent de manière cordiale.
« Je réalise des séances de sensibilisation pour les autres prostituées deux fois par semaine. Elles peuvent se dérouler dans des bars, dans la rue ou encore dans des maisons closes. Dans ce cas, nous allons d’abord voir la patronne des lieux, avec une autre éducatrice, afin de fixer un rendez-vous. Puis nous revenons le jour de la séance, toujours à deux. », déclare une éducatrice.
A partir des maladies auxquelles elles sont exposées, en passant par les témoignages de certaines victimes, la sensibilisation au dépistage et des conseils pratiques de protection s’avèrent nécessaires.
Cette méthode est avantageuse dans la mesure où elle permet aux victimes de se confier davantage. Ayant exercé toutes le même métier, cela est un atout pour faciliter le contact. « Nous nous mettons toujours dans un coin un peu discret pour réaliser les séances, auxquelles assistent parfois une vingtaine de filles. En générale, elles sont contentes de savoir qu’elles vont recevoir des informations… ».
L’un des faits observés c’est que dans la capitale, la majorité des prostituées sont de nationalité ivoirienne. On y retrouve aussi des Nigérianes, des Ghanéennes, des Guinéennes et des Maliennes. Un nombre considérable d’élèves et étudiantes se livrent aussi à ce commerce de s*xe.
Sur l’ensemble du territoire national, plus de 15000 prostituées ont été recensées avec prêt de 10000 sur la perle des lagunes.