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Attaques djihadistes : le Mali appelle au secours

Malgré la présence de forces internationales et d’un dispositif militaire français, les attaques des djihadistes se multiplient dans le pays…

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a insisté le mois dernier sur l’urgence du soutien des forces internationales, affirmant que l’existence du pays « est en jeu ». Plus de 100 soldats maliens ont été tués ces dernières semaines lors de combats ou dans des attaques menées par des groupes armés dans le nord et le centre du Mali, avec 13 morts. Ce sont les pertes les plus lourdes enregistrées ces dernières années. Parallèlement, 13 (treize) militaires français ont perdu la vie le 25 novembre dernier dans une opération de rescousse.

Une armée nationale vulnérable

Depuis sa désarroi en 2012 face aux insurrections indépendantistes, puis djihadistes, l’armée malienne ne s’est pas vraiment reconstituée. Sous-équipée et pas assez bien formée, les forces maliennes sont incapables aujourd’hui de faire face seules aux attaques djihadistes. Les violences qui avaient démarré dans le nord se sont étendues depuis au centre et aux pays voisins, comme le Burkina Faso et le Niger.

Un accord de paix au point mort

Si la situation se dégrade, c’est aussi et surtout en raison du blocage de l’accord de paix. Signé en 2015 par le gouvernement malien et les mouvements rebelles du nord. L’accord d’Alger prévoit notamment d’accorder plus d’autonomie à cette région dans un Mali réunifié. Mais à ce jour, les différentes tentatives d’y installer des représentants du pouvoir central ont toutes échoué.

A titre d’exemple, Kidal, l’une des villes du nord-est, est sous le contrôle d’ex-rebelles séparatistes touareg et échappe de facto à l’autorité de l’Etat malien.

La colère et l’incompréhension

Dans ce contexte, la colère gronde dans le pays et de nombreux Maliens ne comprennent pas comment on en est arrivé là. Des voix de l’opposition font assumer cet échec à la France en l’accusant de soutenir les ex-rebelles. Des manifestations ont été organisées récemment contre la présence des forces françaises et internationales.

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