Afrique

Assemblée général ONU: Paul Kagame rejette les leçons de démocratie des pays occidentaux

En marge de la 72e Assemblée général de l’ONU, le président Rwandais Paul Kagame a estimé, devant un public au Council for Foreign, que la démocratie occidentale ne pouvait pas être appliquée à tous les pays. Il a fustigé un double discours de la part des pays occidentaux.

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Le mardi 19 septembre, présent à New York pour l’assemblée général de l’ONU, le chef de l’Etat du Rwanda, Paul Kagame s’est exprimé devant un public au Council for Foreign. De manière rhétorique, Kagame a demandé « La démocratie occidentale, qu’est-ce que cela veut dire ? ».

La polémique autour de sa réélection

Ce discours de Paul Kagame était en réponse à des critiques suite à sa réélection, le 4 août dernier, pour un troisième mandat. Au pouvoir depuis 2000, le président Rwandais a obtenu plus de 98% des suffrages lors de ce scrutin. Un score jugé peu crédible par les États-Unis mais normal par l’homme fort de Kigali.

« Les choses peuvent se passer différemment dans d’autres pays mais au Rwanda un tel score n’est pas surprenant », a-t-il indiqué. « Le résultat aurait aussi bien pu être de 100 %. » Cette réélection a été possible grâce à un changement de la Constitution, approuvée à une écrasante majorité par un référendum fin 2015.

Lors de cet échange entre Paul Kagamé, l’animateur et le public, le président a lancé « La démocratie, oui, bien-sûr ». « C’est un principe auquel chacun de nous veut être associé, du moment que le contexte, l’histoire et la culture d’un pays le permettent. Mais l’Occident dit à tout le monde de rentrer dans le moule de la démocratie occidentale, or ce n’est pas possible », a-t-il ajouté.

« L’Occident parle aussi beaucoup de liberté et donne des leçons sur ce sujet, mais le fait d’imposer aux gens la façon dont ils devraient vivre leur vie revient justement à nier la liberté des peuples », a-t-il poursuivi.

Kagame a critiqué le double discours des États-Unis et de l’Europe. « Avant le changement de la Constitution, on m’a dit : Tu dois partir, quelqu’un d’autre doit prendre ta succession, tu peux nommer quelqu’un », a-t-il raconté, qualifiant cet épisode de ridicule  « Vous qui donnez des leçons sur la démocratie, vous me dîtes de choisir mon successeur. Ce n’est pas la démocratie ».

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