Après les avoir accusés de putsch/ Voici ce que Hamed Bakayoko demande encore aux opposants
Le Premier Ministre Hamed Bakayoko appelle l’opposition à venir discuter, 24H après l’avoir accusée d’avoir voulu fomenter un ou plusieurs coups d’Etat. Cet appel au dialogue a été lancé le 15 novembre, à la faveur de la journée nationale de la paix.
Ce week-end, deux Hamed Bakayoko ont cohabité dans le seul personnage du Premier ministre ivoirien. Le 14 novembre, devant les femmes du RHDP, ce fut le Hamed Bakayoko, responsable du RHDP, harangueur de foules, qui a dit tout le mal qu’il pense des opposants ivoiriens, traités de putschistes.
Et le 15 novembre, ce fut le tour de l’homme d’Etat, le Premier ministre conscient de ce que « Le dialogue reste la voie à privilégier en toute circonstance pour le règlement de nos différends. (Car), jamais la violence ne triomphe et ne prospère, si ce n’est des champs de ruines, de morts et de désolation« .
Hamed Bakayoko a alors vanté tous les bienfaits de la négociation entre acteurs politiques, quitte à discuter avec ceux qu’ils traitaient 24h auparavant de putschistes foireux. « Quittons donc définitivement les rues et les confrontations non productives pour nous asseoir à la table du dialogue franc, sincère et constructif », a-t-il demandé aux opposants.
Pour M. Bakayoko, cet appel à la discussion et à la négociation s’impose dans la mesure où « Le scrutin présidentiel a eu lieu et est terminé« . A l’en croire, « le temps de la belligérance et des divergences » est fini, et « l’heure doit être désormais à la construction de notre pays ».