Après la décision de la CPI, voici ce que Gbagbo et Blé Goudé ne peuvent pas faire
C’est une grande victoire que viennent de remporter Laurent Gbagbo et Blé Goudé devant la Cour pénale internationale. Les deux ivoiriens ont vu certaines restrictions à leur liberté levées, dont celle de ne pas circuler en dehors de la ville où ils étaient assignés à résidence surveillée. Si cette mesure réjouit les deux hommes, leurs équipes de défense, et leurs nombreux partisans, certaines conditions demeurent encore.
Ainsi Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé doivent
1. S’engager par écrit à se conformer à toutes les instructions et ordonnances de la Cour, notamment en comparaissant devant la Cour lorsque celle-ci l’ordonnera, et accepter que la procédure d’appel devant la présente Chambre pourrait se poursuivre en leur absence, s’ils ne se présentaient pas devant la Cour après en avoir reçu l’ordre ;
2. Informer la Chambre et l’État qui les accueille de leur adresse et de leurs coordonnées, et demander à la Cour son autorisation avant de changer d’adresse.
3. Ne pas entrer en contact, que ce soit directement ou indirectement, avec un quelconque témoin cité par l’Accusation dans le cadre de cette affaire, ou avec une quelconque personne dont le Procureur leur a révélé qu’elle a été entendue dans le cadre de l’enquête en cours en Côte d’Ivoire, sauf par l’intermédiaire du conseil autorisé à les représenter devant la Cour et conformément aux protocoles applicables ;
4. S’abstenir de toute déclaration publique au sujet de l’affaire, que ce soit directement ou indirectement, ou d’entrer en contact avec le public ou de faire des déclarations à la presse au sujet de l’affaire.
Pour les proches et les partisans des deux hommes, ces restrictions restantes ne peuvent les empêcher de savourer la levée des quatre autres.