Angola : voici comment Isabel dos Santos a pillé le pays pour devenir la femme la plus riche d’Afrique-Enquête
Isabel dos Santos est devenue la femme la plus riche d’Afrique au détriment du peuple angolais selon une enquête. Elle est accusée d’avoir détourné plus d’un milliard de fonds publics durant le règne de son père, en s’appropriant tout un pan de l’économie angolaise.
Une équipe d’enquêteurs primés a publié dimanche des dossiers qui montrent comment Isabel dos Santos a siphonné des centaines de millions de dollars d’argent public sur des comptes offshore.
Le Consortium international de journalistes d’investigation (ICJI), basé à New York, a mené une enquête avec des journaux tels que le Suddeutsche Zeitung de Munich pour révéler les montages financiers opaques mis en place par la fille de l’ancien président angolais afin de s’accaparer l’argent de sociétés publiques de son pays.
Les révélations de « Luanda Leaks » mettent l’accent sur Isabel dos Santos et les sources de sa fortune. « Sur la base de plus de 715 000 dossiers, notre enquête met en évidence un système de réglementation international qui permet aux sociétés de services professionnels de servir les puissants sans poser de questions », a écrit l’ICJI.
Le groupe affirme que son équipe de 120 journalistes dans 20 pays a pu retracer « comment des sociétés financières, des avocats, des comptables, des fonctionnaires et des sociétés de gestion occidentaux ont aidé dos Santos et son mari congolais Sindika Dokolo à cacher des avoirs aux autorités fiscales. »
Sur twitter, Isabel dos Santos a réjété les accusations qui pèsent sur elle. « Ma fortune est construite sur mon caractère, mon intelligence, mon éducation, ma capacité de travail, ma persévérance », a-t-elle écrit.
Elle a également fustigé « le racisme et les préjugés » de SIC-Expresso, une chaîne de télévision et un journal portugais, et membre de l’ICJI. « Cela nous rappelle l’époque coloniale où un Africain ne pouvait jamais être considéré comme l’égal d’un Européen. »
L’avocat de dos Santos a également rejeté les conclusions de l’ICJI, affirmant que « c’est une attaque hautement coordonnée et orchestrée par les dirigeants actuels de l’Angola. »
Le mois dernier, les procureurs angolais ont gelé les comptes bancaires et les actifs appartenant à la femme d’affaires de 46 ans et à son mari.
La fille de l’ancien président était à la tête de la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol. Après le départ de son père, elle a été limogée par Joao Lourenco, l’actuel président.
Crédit photo : afrique7