Economie

Économie: L’Angola devient le plus gros producteur de pétrole devant le Nigeria

Au vu des productions pétrolières de 2016, l’Angola affiche une production moyenne de 1,8 million de barils par jour (bpj) et devance le Nigeria (1,5 million de barils par jour). Cette montée en performance fait de l’Angola le plus gros producteur de pétrole du continent.

Le Nigeria enregistre une baisse de sa production en 2016, en raison des attaques répétées d’oléoducs et de terminaux par les Vengeurs du Delta du Niger (NDA),

Le média Reuters, informe que l’Angola récemment a fait un gap positif de 8800 barils par jour par rapport à son niveau de juin 2016. En novembre, l’Angola a d’ailleurs largement contribué à l’augmentation de la production de brut des 14 pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui enregistrent une production record (34 millions de barils par jour).

L’Angola contraint de réduire sa production ?

Tout porte à croire que l’Angola pourrait perdre sa place de leader pétrolier d’ici peu. En effet, l’Opepqui qui représente un tiers de la production mondiale a finalement consenti après des mois de négociations internes,  à un accord sur la réduction de la production d’or noir. Les 14 membres du cartel se sont engagés à diminuer leur production de 1,2 million de barils par jour à compter du 1er janvier 2017, et les pays producteurs hors Opep à réduire la leur de 558 000 bpj.

Sur le continent africain, l’Angola et l’Algérie, respectivement premier et troisième producteurs de pétrole du continent, se voient contraints de réduire leur production de 78 000 et 50 000 barils par jour (bpj). Quant au Nigeria, en raison du contexte sécuritaire, est l’un des trois pays exemptés par l’accord de réduction de la production pétrolière mondiale.

Cependant cette décision n’entrave pas les ambitions d’Isabel dos Santos, la fille du président angolais, nommée en juin à la tête de la Sonangol, la compagnie nationale pétrolière. Dans une récente interview accordée au Financial Times, elle dit vouloir faire « de la Sonangol une compagnie très rentable ».

Il faut dire qu’entre 2013 et 2015, les bénéfices de la compagnie nationale ont fondu de 3,2 milliards à 400 millions de dollars (de 2,3 milliards à 366 millions d’euros), en raison d’une mauvaise gestion de l’entreprise et de la chute des prix du brut.

Vers une remontée durable des prix ? 

Toutefois, si les indicateurs sont au vert pour une remontée des prix du pétrole après trois années moroses, l’embellie pourrait ne pas durer. Ce jeudi, une enquête avait été publiée par Reuters et indiquait que les cours de pétrole devraient progressivement monter vers 60 dollars le baril d’ici fin 2017 à la faveur d’un rééquilibrage du marché mondial, mais cette hausse pourrait être freinée par plusieurs facteurs : un dollar fort, une reprise de la production américaine de pétrole de schiste, un éventuel non-respect de l’accord de réduction de la production et l’atténuation des tensions géopolitiques en Libye et au Nigeria (qui engendrerait une nouvelle hausse de la production mondiale).

Hippolyte YEO

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