Isabel dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique, est sous le coup d’une enquête sur l’origine de ses investissements au Portugal et le gel de ses avoirs en Angola. Cependant, cela n’a aucun impact sur ses ambitions politiques.
Lors d’une interview mercredi sur la chaîne portugaise RTP3, la fille de Joao Eduardo dos Santos a laissé entendre que diriger le pays est l’un de ses rêves.
« C’est possible », a-t-elle répondu à la question si elle pourrait se présenter aux élections présidentielles en 2022.
Son père, l’ancien président Joao Eduardo dos Santos, a dirigé l’Angola pendant 38 ans jusqu’à ce que l’actuel président Joao Lourenco prenne la relève en 2017.
Les avoirs d’Isabel ont récemment été gelés par un tribunal angolais en raison d’allégations de corruption.
Le gouvernement angolais a porté l’affaire devant le tribunal car il cherche à récupérer environ 1 milliard de dollars de fonds qui, déclare-t-il, lui sont dus par Isabel dos Santos et ses associés.
L’Angola a ouvert une enquête sur les allégations selon lesquelles Isabel dos Santos aurait autorisé des paiements à l’étranger quelques jours après avoir été licenciée de Sonangol.
Isabel dos Santos a rejeté ces allégations, affirmant que ce sont des tentatives visant à détruire l’héritage de son père.
Dans l’interview accordée à la RTP3, elle a déclaré que les attaques contre sa famille s’inscrivaient dans le cadre d’une campagne contre les futurs candidats à la présidence.
« Nous ne pouvons pas utiliser la corruption, ou la prétendue lutte contre la corruption, de manière sélective pour neutraliser ceux qui, selon nous, pourraient être de futurs candidats politiques. C’est une lutte pour le pouvoir. »
Selon Forbes, Isabel dos Santos est la femme la plus riche d’Afrique. Jusqu’à récemment, elle était à la tête de la compagnie pétrolière d’État Sonangol, mais elle a été licenciée en 2017 par le président Joao Lourenço.
Crédit photo : positivethefacts