Afrique

Togo: Amnesty International dénonce la répression

Depuis les manifestations du 6 et 7 septembre, plusieurs interpellations ont été enregistrées à Lomé au Togo. Alors que le gouvernement annonce 80 interpellations, l’opposition parle de plus d’une centaine. Amnesty international assure que la répression s’est poursuivie après les manifestations.

Selon Amnesty International au moins 70 personnes seraient encore en détention et une cinquantaine de manifestants ont été blessées par les tirs de gaz lacrymogènes. L’ONG reste ferme, la répression s’est poursuivie après les manifestations, jeudi soir, mais aussi ces derniers jours.

Joint par RFI, Aimé Adi, directeur d’Amnesty International au Togo, dénonce des descentes de police dans certains quartiers de la capitale et d’autres grandes villes.

« Les descentes dans les maisons ont surtout eu lieu dans la nuit du jeudi et se sont poursuivies le vendredi et le samedi. Des militaires descendent dans des quartiers bien ciblés. Ils les encerclent et tapent, avec des cordelettes et des chaînes, toute personne vivant dans ces maisons, sans distinction. Nous sommes très inquiets par rapport à ces formes de descentes punitives », souligne-t-il.

Aimé Adi ajoute que ces descentes ont eu lieu à Lomé, Sodoké et à Bafilo et que les maisons ne sont pas choisies au hasard.

« Ce sont des maisons qui sont bien ciblées, dans des quartiers reconnus et réputés proches de l’opposition ou tout simplement des quartiers où on a vu se former des bandes de militants durant les manifestations. Ce sont surtout les militaires qui interviennent dans ces maisons », précise le directeur d’Amnesty International au Togo.

Hippolyte YEO

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