Un thérapeute du Texas risque jusqu’à 10 ans de prison après avoir plaidé coupable lundi 8 mai pour avoir fourni des médicaments améliorant la performance à des athlètes olympiques, dont la sprinteuse nigériane Blessing Okagbare, ont annoncé les autorités américaines.
Eric Lira, un thérapeute «naturopathe» basé dans la ville d’El Paso, est le premier individu à être condamné en vertu d’une nouvelle loi américaine introduite à la suite des scandales de dopage olympique soutenus par l’État russe, a déclaré le ministère de la Justice dans un communiqué.
La loi de 2020, portant le nom du lanceur d’alerte russe Grigory Rodchenkov, permet aux autorités américaines de poursuivre les personnes impliquées dans des complots internationaux de fraude au dopage à la suite du scandale de dopage russe.
Il a été découvert que Lira avait fourni des médicaments à Okagbare dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques de Tokyo retardés par la pandémie en 2021.
Okagbare, qui a ensuite été bannie de toute compétition pendant 10 ans, a été expulsée des Jeux olympiques de Tokyo juste avant les demi-finales du 100 m féminin après qu’il est apparu qu’elle avait été testée positive pour l’hormone de croissance humaine lors d’un test hors compétition en Slovaquie avant les Jeux.
L’avocat américain Damian Williams a déclaré lundi après que Lira a plaidé coupable devant un tribunal fédéral de Manhattan que l’affaire était un « moment décisif pour le sport international ».
« Lira a fourni des substances améliorant la performance interdites aux athlètes olympiques qui voulaient obtenir un avantage concurrentiel par la corruption », a déclaré Williams.
« De tels efforts lâches pour saper l’intégrité du sport subvertissent l’objectif des Jeux olympiques : mettre en valeur l’excellence sportive à travers des règles du jeu équitables.
« Les efforts de Lira pour pervertir cet objectif ne resteront pas impunis. »
La peine maximale pour violation de la loi antidopage Rodchenkov est de 10 ans de prison. La peine de Lira sera déterminée par un juge à une date ultérieure, selon le communiqué du ministère de la Justice.
Le directeur général de l’Agence antidopage des États-Unis, Travis Tygart, s’est félicité pour la condamnation.
« Sans cette loi, Lira, qui se présentait comme un médecin pour les athlètes, aurait probablement échappé aux conséquences de sa distribution de drogues dangereuses améliorant la performance et de son complot pour frauder les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 parce qu’il ne relevait d’aucun sport anti-règles de dopage, dit-il.
