Guinée/Ingérence étrangère: « personne ne dicte à la Guinée ce qu’elle doit faire », dixit Alpha Condé
Le président Alpha Condé refuse toute ingérence étrangère dans les affaires de son pays.
Confronté depuis plusieurs mois à des manifestations de l’opposition qui réclame l’implication de la communauté internationale, le dirigeant guinéen n’a pas mâché ses mots en ce qui concerne l’ingérence étrangère.
Depuis mi-octobre, l’opposition guinéenne organise des manifestations pour faire barrage au projet du président de se présenter pour un troisième mandat. A la mi-janvier, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’était dit préoccupé par la situation en Guinée.
« La situation en Guinée est la plus sensible aujourd’hui dans la région et l’engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne nous paraît pas être obligatoirement partagé ni par sa population ni par ses voisins. Nous sommes très attentifs, avec nos partenaires, à l’apaisement en Guinée. »
Lors de l’inauguration à Conakry du siège d’une nouvelle agence de lutte contre la pauvreté, l’Anies, soutenue financièrement par le Fonds d’Abou Dhabi, M. Condé a adressé un message aux intrus étrangers.
« Nous discutons avec nos partenaires, nous écoutons leurs conseils, mais personne ne dicte à la Guinée ce qu’elle doit faire. C’est le peuple de Guinée qui décide de son avenir, il faut que ça soit très clair pour tout le monde. Nous sommes prêts à collaborer avec nos partenaires, à les écouter, mais dans le respect réciproque. »
Il a également noté que la Guinée n’est pas le seul pays confronté à des crises : « Nous voyons des manifestations, nous voyons des crises partout »
Crédit photo : guinea224