Algérie-présidentielle 2019 : Abdelaziz Bouteflika candidat ?
Les quatre partis de coalition au pouvoir ont désigné samedi le président Abdelaziz Bouteflika comme son candidat pour les élections d’avril, bien que le président sortant, très diminué suite à un accident vasculaire cérébral, n’a pas encore confirmé sa candidature.
« Les partis de l’alliance présidentielle présentent Abdelaziz Bouteflika comme candidat à la prochaine élection présidentielle », précise un communiqué publié à la sortie d’une réunion des dirigeants des quatre partis de coalition.
Mouad Bouchareb, président de l’assemble et coordinateur du Front de libération nationale de Bouteflika, ainsi que le Premier ministre Ahmed Ouyahia, chef du Rassemblement national pour la démocratie, ont assisté à cette réunion.
Le leader du Rassemblement pour l’espoir de l’Algérie, Amar Ghoul et Amara Benyounes, le président du Mouvement populaire algérien, étaient également présents.
Au pouvoir depuis 1999, Bouteflika, 81 ans, se déplace à l’aide d’un fauteuil roulant et a rarement été vu en public depuis son accident vasculaire cérébral en 2013. Mais pour le premier ministre, l’état de santé de M. Bouteflika « n’empêche pas sa candidature (…), il a eu un AVC en avril 2013 et il a remporté la présidentielle en avril 2014 dans ce même état de santé ». « Il est évident que M. Bouteflika n’animera pas sa campagne électorale » car sa santé ne le lui permet pas et il n’en a pas besoin « car le peuple le connaît désormais », selon M. Ouyahia.
Le Premier ministre Ouyahia a déclaré qu’il ne fait aucun doute que le président briguera un cinquième mandat le 18 avril.
Lors de la présidentielle en 2014, Abdelaziz Bouteflika n’a déclaré son intention de se présenter que quelques jours avant l’échéance.
Les candidats à la présidence ont jusqu’au 3 mars à minuit pour déposer leur candidature.
Le plus ancien parti d’opposition, le Front des forces socialistes, a annoncé le 25 janvier qu’il ne présenterait pas de candidat et a appelé à un « boycott massif et pacifique » du scrutin.
Vendredi, le parti laïc Rassemblement pour la culture et la démocratie a déclaré qu’il boycotterait également en raison de son objection à un cinquième mandat pour le président Bouteflika.
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