Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara dit avoir des preuves de tentatives de déstabilisation du pays et promet bientôt des mandats d’arrêt
Après l’accusation du gouvernement contre les pro-Gbagbo de mener des actes de déstabilisation en Côte d’Ivoire, c’est au tour du président Alassane Ouattara d’affirmer, dimanche 10 septembre, être en possession des preuves de ces accusations. Il promet des mandats d’arrêt.
Le dimanche 10 septembre au Palais des Sports, évoquant l’insécurité qui frappe la Côte d’Ivoire depuis plusieurs semaines, Alassane Ouattara s’est attaqué premièrement aux pro-Gbagbo accusés de vouloir déstabiliser le pays. « Nous n’accepterons pas que la sérénité des populations vivant en Côte d’Ivoire soit troublée à nouveau. Je veux dire à certains déstabilisateurs, qui n’ont même pas le courage de reconnaître des personnes qu’ils ont envoyées au charbon, je veux leur dire que c’est terminé. Mais néanmoins, ce sont des Ivoiriens. Ils peuvent rentrer et je donnerai des instructions pour que rien ne leur soit fait, sauf de passer devant les tribunaux comme tout citoyen qui ferait des dommages aux Ivoiriens et à la Côte d’Ivoire », a déclaré le chef de l’État.
« Nous avons libéré des gens au nom de la réconciliation et maintenant ils se livrent à des actes de déstabilisation, a précisé ADO. Quel que soit les mensonges des uns et des autres, nous avons des preuves concrètes. Elles seront transmises aux pays où résident les commanditaires. Ils auront le choix de rentrer, autrement des mandats d’arrêt seront émis à leur endroit », a-t-il ajouté.
Damana Pickass et Stéphane Kipré pointés du doigt
A l’issue du Conseil National de Sécurité (CNS) présidée par le président de la République le 6 septembre dernier, le ministre de l’intérieur et de la sécurité Sidiki Diakité, avait accusé des proches de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Dans un discours, le ministre avait mis en cause Damana Pickass, ex-leader des jeunes du Front Populaire Ivoirien (FPI) et Stéphane Kipré, président du parti l’Union des Nouvelles Générations (UNG) et gendre de Laurent Gbagbo. Deux hommes qu’il accuse d’être parmi les commanditaires des attaques.
Damana Pickass, en exil au Ghana, et Stéphane Kipré, installé en France, ont démenti ces allégations par voie de presse.