Kinshasa est la ville la plus chère d’Afrique pour les expatriés. L’information ressort du classement publié par la société luxembourgeoise EuroCost International, spécialisée dans les services aux expatriés. La capitale de la République Démocratique du Congo est également troisième au niveau mondial.
Il s’agit là du résultat du 10è classement sur les villes les plus chères pour les expatriés. L’on est parvenu à ce résultat à partir des données récoltées sur les loyers des quartiers prisés par les expatriés. L’enquête menée en juin 2018, s’est également intéressée aux prix des services et des biens consommés par les expatriés dans 272 villes à travers le monde, à l’exception de la santé et de l’éducation. C’est la première fois que ces résultats sont rendus publics.
Lorsqu’on remonte au classement Mondial, l’on se rend compte que Kinshasa est troisième ville la plus chère derrière les villes asiatiques de Hong Kong et Tokyo, respectivement première et deuxième au classement. Avec un bond de 24 places cette année, elle détrône Luanda réputée pour son coût de la vie élevée et habituée de ce genre de classement. Cette année, la capitale de l’Angola est rétrogradée à la 14ème place « suite à la dévaluation de sa monnaie en début d’année et malgré une très forte inflation », indique EuroCost International.
« Kinshasa était classée 16ème en 2016, mais une forte dévaluation de la monnaie locale a entraîné son recul dans le classement. Dans les mois suivants, de fortes augmentations de prix ont progressivement compensé cette chute de la monnaie, repositionnant ainsi Kinshasa dans le haut du classement. L’économie locale a été particulièrement déstabilisée par la baisse des cours du pétrole et la dévaluation de sa monnaie. Le marché immobilier a lui aussi été touché, entraînant une hausse significative des coûts des loyers pour les expatriés. Le coût de la vie très élevé à Kinshasa s’explique donc par une inflation soutenue, tandis que la monnaie s’est stabilisée ces derniers mois », a fait savoir Carine Valentin, la responsable chargée des relations extérieures d’EuroCost International.
Un Avis d’ailleurs partagé par des nationaux.
Interrogés par Afrikmag, le responsable d’un syndicat de commerçants a déclaré « Les expatriés se plaignent, pourtant ils ne voient qu’une partie de la misère des Congolais ». Il a ajouté, » Kinshasa est chère, quand on le dénonce, le gouvernement nous envoie paître. Peut-être qu’ils prendra conscience avec les résultats de cette enquête ».
Pour julien Mulenga, un étudiant en science économique à l’université de Kinshasa, » La situation est intenable. On n’arrive plus à se nourir, le transport les commerces, même le domaine des tic n’y échappe pas. » Nous sommes au bord du gouffre, que le gouvernement ait pitié des pauvres que nous sommes » a t-il plaidé.
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