Matamela Cyril Ramaphosa est né en 1952 à Johannesbourg dans le Western Native Township. Il est issu d’une famille modeste originaire du Venda, d’un père policier et d’une mère au foyer.
Elu président d’Afrique du Sud le jeudi 15 février 2018, suite à la démission de Jacob Zuma, Cyril Ramaphosa a fait du chemin pour en arriver là. Il y a tout juste deux mois, qu’il tient les rênes du Congrès National Africain(ANC).
Parcours d’un ancien syndicaliste
Cyril Ramaphosa a grandi à Soweto dans un environnement peuplé de 3 millions d’habitants. Ce quartier a été le berceau de la lutte contre l’apartheid. Ramaphosa sera d’ailleurs un militant de la première heure contre le régime raciste.
Dès son entrée à l’université pour étudier le droit, à l’âge de 20 ans, il se trouve emprisonné pendant onze mois pour « terrorisme ».
Ramaphosa sortira de prison grâce à Nelson Mandela.
Cyril Ramaphosa a également collaboré à l’émergence du « compromis historique » qui mènera aux premières élections multiraciales de 1994.
Le 24 mai 1994, il est élu président de l’Assemblée constituante. Un temps considéré comme dauphin de Nelson Mandela, il s’éclipse finalement face à Thabo Mbeki et entame une traversée du désert politique.
De la politique aux affaires
Après un échec politique au sein de l’ANC en son temps, Cyril s’hérige en grand homme d’affaires. Il s’est fait une carrière dans les investissements privés.
D’après le magazine Forbes, en 2015, sa fortune personnelle s’élevait à environ 410 millions d’euros.
Triomphe spectaculaire sur la scène politique
En décembre 2012, il effectue un retour spectaculaire en politique en devenant vice-président du Congrès national africain (ANC).
Le 18 décembre 2017, il est élu président de l’ANC avec 2 440 suffrages, contre 2 261 pour sa rivale, Nkosazana Dlamini-Zuma (ex-femme de Jacob Zuma et ex-présidente de la commission de l’Union africaine).
Cyril Ramaphosa livrera ce vendredi soir, son discours sur l’état de la Nation. Un moment fort de la vie politique sud-africaine.
Crédit photo : http://www.aljazeera.com
Emeraude ASSAH
